Les enjeux du prochain Congrès Eucharistique au Canada, selon le card. Ouellet

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Ré-évangéliser le peuple avec de nouveaux moyens, un nouvel élan, une nouvelle ardeur

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ROME, mercredi 20 octobre 2004 (ZENIT.org) – La relève est prête. Guadalajara a passé le témoin à l’archidiocèse de Québec qui sera le siège du 49e Congrès Eucharistique International en 2008.

« La participation au Congrès Eucharistique de Guadalajara a été une leçon de foi, d’accueil, de communion. Elle m’a donné en même temps un élan extraordinaire pour remplir la mission reçue du Saint Père, de célébrer le prochain Congrès en 2008, au moment précis où nous serons en train de fêter au Québec le quatrième centenaire de la fondation de la ville », a déclaré le cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec à « El Semanario », journal officiel de l’archidiocèse de Guadalajara.

« Il y a une grande différence entre la manière dont les Mexicains et les Québécois vivent leur foi. Ici on sent encore un peuple chrétien, catholique, une piété populaire assez répandue et vécue, des vertus que nous avons en partie perdues, car au cours des trente dernières années il y a eu un processus de sécularisation très rapide, un éloignement de l’Eglise de la part des fidèles », a-t-il poursuivi.

« Ce sera un grand défi pour nous de ré-évangéliser notre peuple, avec de nouveaux moyens, un nouvel élan, une nouvelle ardeur. Nous pensons que la perspective d’un Congrès Eucharistique International, comme service à L’Eglise et comme événement diocésain et national, peut mobiliser et nous donner l’occasion de retrouver nos racines chrétiennes et notre culture des sacrements: élément fondamental de notre réalité populaire », a déclaré le card. Ouellet.

« Le grand défi est de faire que nos jeunes découvrent la réalité de la foi chrétienne. Même ceux qui se disent catholiques ignorent la vie sacramentelle et son importance, ce qui est une souffrance pour mon ministère », précise le cardinal.

Même si au Canada, 46,66% des habitants se disent catholiques, seulement 10% vont à la messe le dimanche. Les catholiques sont surtout présents au Québec. Les protestants représentent 36% de la population.

Les deux premiers Congrès Eucharistiques Internationaux auront eu lieu sur le continent américain. Le Mexique d’abord, puis le Canada.

Le cardinal Ouellet rappelle que la moitié des catholiques du monde se trouvent dans le « continent de l’espérance ». Cela signifie que « notre continent a besoin de renouveau », fait-il remarquer.

« Le Mexique est au cœur de l’Amérique et possède l’Impératrice, Notre Dame de Guadalupe, celle qui unit tout le Continent ; si l’on voulait faire un Congrès mémorable avec des personnes bien disposées et motivées, le choix de Guadalajara comme siège a sans aucun doute été très pertinent. Chez nous, le besoin de Nouvelle Evangélisation est plus grand, mais espérons que nous puissions nous aussi répondre au défi et que la grâce déversée à Guadalajara nous apporte l’aide dont nous avons besoin », a déclaré le cardinal Ouellet.

« Le don d’une célébration eucharistique de cette ampleur comporte une responsabilité missionnaire. Le don que l’archidiocèse et la nation recevront devra être partagé avec le reste du monde. Le peuple mexicain est un peuple qui a su mûrir dans la foi, en mettant sa confiance dans l’Esprit Saint et la Vierge de Guadalupe, un peuple qui a su réagir aux circonstances adverses pour transmettre le message chrétien, si bien qu’aujourd’hui il attire l’attention de l’Eglise universelle. Espérons qu’il fasse fructifier les dons qu’il a reçus, pour toute l’Eglise », a conclu le cardinal Ouellet.

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ZENIT Staff

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