Les « embryons chimères » sont une offense à la dignité humaine

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Déclaration de Mgr Elio Sgreccia, président de l’Académie pontificale pour la vie

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ROME, Lundi 21 mai 2007 (ZENIT.org) – Jeudi 17 mai, le gouvernement britannique a approuvé une proposition de loi autorisant la création d’embryons hybrides, humains et animaux, en vue de la recherche.

Selon le président de l’Académie pontificale pour la vie, Mgr Elio Sgreccia, cette décision est une « offense » à la dignité humaine.

« La création d’un hybride homme-animal est une frontière que tout le monde – et pas seulement les associations religieuses – avait jusqu’ici bannie du domaine des biotechnologies. Et cela, justement parce que la dignité humaine est compromise, offensée, et qu’on peut ensuite créer des monstruosités des monstres à travers ces fécondations », a dit Mgr Sgreccia.

« Il est vrai que ces embryons sont ensuite supprimés, que les cellules sont prélevées, mais dans tous les cas, la création d’un être homme-animal, représente une grave violation, la plus grave, des lois de la nature », a-t-il expliqué au micro de « Radio Vatican ».

« La condamnation morale doit donc être totale, au nom de la raison et au nom même de la justice et de la science qui doivent rester au service de l’homme et respecter la nature humaine », a-t-il ajouté.

Mgr Sgreccia souhaite que la Communauté scientifique internationale confirme sa ligne de défense en faveur de « la conservation » et du « respect des espèces ».

« Jusqu’à présent, l’individu humain n’a pas été respecté, dans la mesure où les embryons sont immolés et sacrifiés de plusieurs manières et dans ces mêmes fécondations artificielles – a-t-il relevé –. Mais la frontière entre une espèce et l’autre était respectée. Or aujourd’hui, même cette barrière-là est abattue et les conséquences n’ont pas été calculées ».

Pour Mgr Sgreccia il n’y avait, par ailleurs, aucun besoin de prendre cette décision. « Si l’on cherche des cellules souches capables de soigner des maladies comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson, il est absolument inutile de créer un hybride homme-animal, car il existe des cellules souches adultes, celles du cordon ombilical, celles de l’homme adulte, pour pouvoir faire face – en toute confiance – à ces frontières », a-t-il précisé.

Le président de l’Académie pontificale pour la vie regrette que « les scientifiques ne considèrent que l’avancée de leurs recherches » au détriment « d’éléments anthropologiques et philosophiques tels que le respect de la nature et le respect de l’ordre naturel ».

« La soif du savoir a ses limites – a poursuivi Mgr Sgreccia – , s’il n’est pas contrôlé par un sens de l’équilibre et par la raison humaine, toute cette soif d’expériences risque de bouleverser le sens moral du chercheur ».

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ZENIT Staff

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