Les défis du voyage de Benoît XVI selon le nonce apostolique en Turquie

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Le dialogue œcuménique et le dialogue interreligieux

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ROME, Lundi 27 novembre 2006 (ZENIT.org) – Le dialogue œcuménique et le dialogue interreligieux sont les deux défis majeurs de ce voyage de 4 jours de Benoît XVI en Turquie, confie aujourd’hui le nonce apostolique, Mgr Antonio Lucibello, au micro de Radio Vatican.

« Les attentes sont concentrées, explique-t-il, sur deux fronts, selon les deux défis devant lesquels se trouvent l’Eglise et la société en général : le défi du dialogue œcuménique et le défi du dialogue interreligieux. En cherchant à faire progresser cet effort de dialogue, sur les traces de Paul VI, qui a visité ce pays pour la première fois en 1967, et ensuite Jean-Paul II, en 1979, le Saint-Père cherchera à placer l’Eglise uniiverselle et l’Eglise qui est en Turquie sur ces deux fronts ».

Pour ce qui est de la petite communauté catholique de Turquie, le nonce fait remarquer que c’est une « communauté en diaspora, qui continue de faire vivre l’espérance chrétienne et le message de l’Evangile ».

Il ajoute : « Aux débuts de l’ère chrétienne, les premiers disciples, qui venaient de Palestine, s’étaient installés sur cette terre. Nous ne sommes pas une Eglise aux grandes proportions, aux grandes statistiques, mais ce n’est pas une question de nombre, mais d’engagement, pour maintenir vivant le témoignage chrétien sur cette terre ».

« Les difficultés sont les difficultés typiques d’une minorité, précise le nonce, et ce n’est pas une prérogative de l’Eglise catholique, mais aussi d’autres minorités présentes dans le pays. On espère qu’avec le temps ces difficultés pourront être surmontées. Comme vous le savez, la Turquie est un Etat laïc où toutes les religions sont pratiquement respectées. Il s’agit seulement de développer cette laïcité de l’Etat, pour pouvoir avoir une plus grande incidence sur notre réalité ».

Pour ce qui concerne les relations avec l’islam, le nonce souligne « le grand effort » et le « grand engagement » des catholiques pour « maintenir, faire grandir, développer ces relations ». Il reconnaît que dans l’ensemble, cela va « bien », même s’il y a des « petites franges » qui sont « fermées à ce dialogue ».

Le nonce est convaincu que ce voyage dans un pays à plus de 98 % musulman contribuera à stimuler le dialogue avec l’islam, dans la ligne de la première encyclique de Paul VI sur le dialogue dans l’Eglise. « Nous croyons profondément, ajoute-t-il, à cette vision du dialogue et ce ne sont pas des petits incidents de parcours qui pourront tuer ou limiter notre engagement ».

Enfin, les catholiques attendent du pape de « rendre compte de l’espérance qui est en eux », et de rendre visible « cette espérance qui alimente la vocation chrétienne et l’être chrétien ».

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ZENIT Staff

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