Les défis des familles du Moyen-Orient, par Mgr Twal

Print Friendly, PDF & Email

Au premier rang, la faim des réfugiés

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal évoque au micro de Radio Vatican les défis des familles au Moyen-Orient, qu’il a mis en lumière lors de la IIIe Assemblée générale extraordinaire du synode des évêques sur la famille (5-19 octobre 2014).

Il salue « l’esprit d’ouverture » du synode « à tous les défis de la société et de l’Église » : « il faut penser au salut des âmes et cela pousse à avoir une ouverture, une compréhension, une miséricorde. Mais la miséricorde ne doit jamais supprimer la discipline et la doctrine », souligne-t-il.

Mgr Twal analyse les défis des familles chrétiennes et musulmanes, en Terre Sainte et au Moyen-Orient : « la première difficulté est la faim, c’est de donner à manger à trois millions de réfugiés ». Mais il déplore aussi « la violence, la guerre, l’occupation militaire israélienne, les murs de séparation des Territoires, les séparations des familles, des paroisses, des diocèses, les familles totalement détruites ».

Il évoque enfin le consistoire consacré au Moyen-Orient, convoqué par le pape François le lundi 20 octobre, au lendemain de la clôture du synode : « nous sommes heureux de cet événement organisé avec les patriarches du Moyen-Orient… Nous en espérons beaucoup ! »

Dans son intervention devant les Pères synodaux le 8 octobre, publiée par le site du patriarcat, le cardinal avait expliqué d’autres difficultés propres à la Terre Sainte, où « en cas de malentendus entre époux, il arrive que l’un des deux, ou les deux, change de religion afin d’obtenir un divorce du tribunal orthodoxe et contracter ensuite un nouveau mariage chez les orthodoxes ».

Cela est dû à une contamination de la population « par cette mentalité mondaine » de « mode de divorce facile » mais aussi au « retard des tribunaux locaux ou romains, sur les causes matrimoniales », ajoutait-il.

Il formulait également des propositions, plaidant notamment pour « un répertoire pour la famille, avec des lignes directrices pratiques », pour encourager les couples à « des retraites, des pèlerinages aux sanctuaires liés à la famille », pour l’organisation diocésaine de « conférences sur la famille, à cadence régulière » et pour une meilleure « pastorale des mariages mixtes » qui « favorisent l’unité de l’Église ».

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel