Les changements climatiques aggravent la faim dans le monde

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Caritas appelle à une action urgente lors du Sommet de Copenhague

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ROME, Vendredi 6 novembre 2009 (ZENIT.org) –  Selon la caritas, comme pour d’autres organisations humanitaires, le sommet des Nations unies prévu à Copenhague (Danemark) en décembre sur les changements climatiques devra déboucher sur une action urgente afin de mettre un frein au problème de la faim dans le monde.

Cet appel constitue le cœur d’une déclaration « Climate Change, Food Insecurity and Hunger » (« Changements climatiques, insécurité alimentaire et faim »), signée par la caritas, le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et la Fédération internationale de la Croix- Rouge, Oxfam, Word Vision et Save the Children

Dans leur déclaration, les organisations affirment que les changements climatiques sont une grave entrave aux efforts déployés pour tenter de mettre fin à la tragédie que vit actuellement plus d’un milliard d’êtres humains dans le monde, la faim tuant chaque année, dans les pays pauvres, près de 3,5 millions de personnes, surtout des enfants. 

Dans les prochaines décennies, le risque de famine et de malnutrition pourrait augmenter comme jamais auparavant. Dans les zones arides et semi-arides, le taux de pourcentage des pâturages pourraient baisser de 40 et 90%, tandis que les zones côtières, en raison d’une surcharge de sel due à une élévation du niveau de la mer, pourraient être inondées ou devenir inaccessibles à l’agriculture. 

 D’ici 2050, là où les changements climatiques se font particulièrement sentir, la faim pourrait augmenter de 10 à 20% et la malnutrition infantile se révéler cinq fois plus importante qu’actuellement.

Les responsables gouvernementaux chargés de l’environnement se rencontreront au Danemark à partir du 7 décembre pour tenter, en deux semaines, de parvenir à un nouvel accord sur les changements climatiques. Ce sommet, déclare la caritas, doit être un premier pas vers une amélioration de la production alimentaire, une augmentation des systèmes de protection sociale et l’adoption de mesures permettant d’éviter les catastrophes.

Dans ce contexte, l’organisation souligne quelques éléments clefs de la rencontre de Copenhague, commençant par rappeler que les changements climatiques ne feront qu’accentuer les menaces qui pèsent déjà sur la sécurité alimentaire. 

Atteindre cette sécurité, relève-t-elle, « exige d’un côté une augmentation substantielle de la production alimentaire, de l’autre un meilleur accès à une alimentation appropriée et nourrissante, et plus de moyens permettant de faire face aux risques que représentent les changements climatiques ». 

Les gouvernements doivent par ailleurs « être soutenus dans l’augmentation de production de nourriture et y avoir accès, en  promouvant des systèmes de protection sociale et en améliorant leur capacité à prévenir les catastrophes et pouvoir y répondre lorsque celles-ci arrivent ». 

Il faut également encourager les processus de développement qui se basent sur le bien des communautés de manière à ce que « les plus pauvres et les plus vulnérables puissent bâtir une existence durable et sortir de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire chronique ». 

La communauté humanitaire, conclut la caritas, doit être préparée à « des événements climatiques extrêmes » et à faire face à la situation d’insécurité alimentaire en renforçant « aussi bien la prévention des crises que les réponses à celles-ci ». 

Le texte complet de la déclaration est accessible sur la page : http://www.caritas.org/newsroom/press_releases/PressRelease04_11_09b.html 

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ZENIT Staff

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