Les attaques contre l’Eglise en Italie, une forme de « terrorisme »

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Un concert rock manipulé contre « le Vatican »

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ROME, Mardi 2 mai 2007 (ZENIT.org) – Dans le climat actuel, L’Osservatore Romano en italien des 1er-2 et 3 mai, publié ce soir, déplore les « attaques contre l’Eglise » qui constituent aussi une forme de « terrorisme ».

Rappelons que des menaces de mort visent l’archevêque de Gênes, président de la conférence épiscopale italienne, Mgr Angelo Bagnasco (cf. Zenit du 30 avril 2007 et ci-dessus), qui a reçu dans une enveloppe une balle et sa photo barrée d’une croix gammée.

Or c’est dans ce climat d’insécurité qu’un animateur du concert rock, qui attire chaque année des centaines milliers de jeunes le 1er mai à Rome, place Saint-Jean du Latran, a lancé hier soir, en direct à la télévision nationale (RAI) des accusations contre le Vatican, suscitant une prise de distance immédiate des syndicats, soulignent les journaux télévisés de ce mercredi soir.

Andrea Rivera a attaqué « le Vatican » pour avoir refusé des funérailles catholiques à Piergiorgio Welby, atteint de dystrophie musculaire amyotrophique, qui avait demandé à maintes reprises publiquement et dans les media – y compris en écrivant au président de la République – qu’un médecin débranche son respirateur artificiel. Le cas avait été l’occasion d’une offensive pro-euthanasie en Italie à la fin de l’an dernier. Un médecin, Mario Riccio, a débranché le « respirateur », le 21 décembre 2006, au domicile de Piergiorgio Welby, et il a été par la suite absout par ses pairs.

« Je ne supporte pas que le Vatican ait refusé des funérailles à Welby », a lancé le présentateur, reprochant au même Vatican les funérailles catholiques de Pinochet et Franco. On sait que la décision appartient à chaque évêque local en pareil cas.

Sur le même ton, applaudi par les jeunes, le présentateur a repris ses reproches : « Le pape a dit qu’il ne croyait pas à la théorie de l’évolution. Je suis d’accord, l’Eglise n’a jamais évolué ».

« Lancer des attaques contre l’Eglise, c’est du terrorisme. Alimenter les fureurs aveugles et irrationnelles contre celui qui parle toujours au nom de l’amour, c’est du terrorisme », réagit ce soir un éditorial du quotidien de la Cité du Vatican dans son édition quotidienne en italien.

« Il est vil et terroriste de jeter cette fois ces pierres directement contre le pape, en se sentant protégé par les cris d’approbation d’une foule facilement excitable », déplore L’Osservatore Romano.

« Les déclarations de l’animateur sont d’une superficialité déconcertante, mais leur dangerosité n’est pas superficielle », fait notamment observer le quotidien.

L’Eglise italienne avait rappelé à l’occasion du cas Welby la nécessité de promouvoir les soins palliatifs pour soulager jusqu’au bout et au maximum les souffrances des malades en phase terminale ou incurables et les accompagner : supprimer la souffrance et non supprimer le malade.

Le pape Benoît XVI a également demandé que soient développées des unités de soins palliatifs à l’occasion de la Journée mondiale du malade, le 11 février, le thème 2007 de cette manifestation annuelle étant l’assistance des malades incurables.

Un prêtre italien connu pour son aide à toute détresse, Don Oreste Benzi, avait voulu entrer en contact avec M. Welby, mais son entourage ne l’avait pas laissé l’approcher. Il était « trop prisonnier » a dit le prêtre, sans préciser de quoi. Pourtant, des funérailles catholiques publiques avaient ensuite été demandées.

Le cardinal Camillo Ruini avait refusé, étant donné l’opposition, publique, constante et répétée de M. Welby à l’enseignement de l’Eglise sur le respect de toute vie humaine. Une décision « douloureuse » a avoué le cardinal, qui avait cependant assuré les proches de M. Welby de la prière de l’Eglise.

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ZENIT Staff

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