Les 50 propositions du Synode sur l’Eucharistie (21-25)

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Traduction de la version non officielle en italien

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ROME, Jeudi 3 novembre 2005 (ZENIT.org) – A la fin du Synode des évêques sur l’Eucharistie, qui s’est achevé dimanche 23 octobre, les pères synodaux ont rédigé une liste de 50 propositions (dont le texte officiel est en latin) destinées au pape Benoît XVI. Celui-ci a autorisé la publication d’une version non officielle en italien de ces propositions. Nous proposons ci-dessous la traduction des propositions 21 à 25.

* * *

Proposition 21

Acclamations durant la prière eucharistique

Les prières eucharistiques pourraient être enrichies d’acclamations, pas seulement après la consécration, mais à d’autres moments également, comme il est prévu dans les prières eucharistiques pour les célébrations avec les enfants et comme cela se fait dans différents pays.

Proposition 22

Epiclèse

Etant donné que la lex orandi exprime la lex credendi, il est essentiel de vivre et d’approfondir la foi dans l’Eucharistie à partir de la prière avec laquelle l’Eglise la célèbre depuis toujours, c’est-à-dire la prière eucharistique.
En particulier, la spiritualité eucharistique gagne à reconnaître l’importance de l’Esprit Saint qui transforme les oblats et fait que la communauté tout entière devienne toujours davantage corps du Christ. Le Synode souhaiterait que le lien entre l’épiclèse et le récit de l’institution apparaisse plus clairement. Il deviendrait ainsi plus évident que toute la vie des fidèles est, dans l’Esprit Saint et le sacrifice du Christ, une offrande spirituelle agréable au Père.
Dans ce contexte le Synode souligne la nécessité que soit mieux précisée la nature des différentes significations exprimées dans la formule : « L’Eglise fait l’Eucharistie et l’Eucharistie fait l’Eglise ».

Proposition 23

Le signe de paix

Le salut de paix au cours de la messe est un signe expressif, de grande valeur et de grande profondeur (cf. Jn 14, 27). Toutefois, dans certains cas, il prend un poids qui peut devenir problématique, lorsqu’il se prolonge trop ou suscite même de la confusion précisément avant de recevoir la communion. Il serait peut-être utile d’envisager de placer le signe de paix à un autre moment de la célébration, en tenant compte également d’habitudes anciennes et vénérables.

Proposition 24

Ite missa est

Pour rendre plus explicite le rapport entre Eucharistie et mission, qui est au cœur de ce Synode, il conviendrait de préparer de nouvelles formules de conclusion (bénédictions solennelles, prières sur le peuple ou autre) qui soulignent la mission dans le monde des fidèles qui ont participé à l’Eucharistie.

Ars celebrandi.

Proposition 25

La dignité de la célébration

Ceux qui participent à l’Eucharistie sont appelés à vivre la célébration avec la certitude d’être le peuple de Dieu, le sacerdoce royal, la nation sainte (cf. 1P 2, 4-5.9). Chacun d’eux y exprime sa vocation chrétienne spécifique. Ceux qui parmi eux ont reçu un ministère ordonné l’exercent selon leur rang : l’évêque, les prêtres et les diacres. Le rôle des diacres et le service rendu par les lecteurs et les acolytes méritent en particulier une plus grande attention.
Que les évêques surtout, en tant que modérateurs de la vie liturgique, encouragent une digne célébration des sacrements dans leur diocèse, qu’ils corrigent les abus et proposent le culte de l’église cathédrale comme exemple.
Ce Synode renouvelle son appréciation pour le soin que les prêtres accordent au fait de célébrer la liturgie de façon digne, « attente ac devote », pour le plus grand bénéfice du peuple de Dieu. Ils démontrent ainsi l’importance de la foi, de la sainteté, de l’esprit de sacrifice et de la prière personnelle pour célébrer l’Eucharistie. Il convient d’éviter l’excès d’interventions qui peut conduire à une manipulation de la messe, comme par exemple lorsqu’on remplace les textes liturgiques par d’autres textes, ou lorsqu’on donne à la célébration une connotation non liturgique.
Une authentique action liturgique exprime le caractère sacré du mystère eucharistique. Ce caractère sacré devrait apparaître dans les paroles et les actions du prêtre célébrant, tandis qu’il intercède auprès de Dieu le Père aussi bien avec les fidèles que pour eux.
Comme toutes les expressions artistiques le chant doit également être en profonde harmonie avec la liturgie, participer efficacement à son but, c’est-à-dire exprimer la foi, la prière, l’émerveillement, l’amour envers Jésus présent dans l’Eucharistie.
Il convient de souligner la valeur, l’importance et la nécessité d’observer les règles liturgiques. La célébration eucharistique doit respecter la sobriété et la fidélité au rite voulu par l’Eglise, avec le sens du sacré qui aide à vivre la rencontre avec Dieu et avec les aspects concrets qui favorisent cette rencontre (harmonie du rite, des vêtements liturgiques, des ornements et du lieu sacré). Il sera important que les prêtres et les responsables de la pastorale liturgique fassent connaître les ouvrages liturgiques en vigueur (missel, lectionnaire) et les règles qui s’y rattachent.
Pour conduire les fidèles au mystère célébré, une catéchèse préalable qui favorise leur participation active empreinte de piété authentique, est nécessaire. Que les ministres favorisent cette pleine participation par la proclamation des textes, et recommandent des temps de silence, des gestes et des attitudes appropriés.

[Texte original italien – Traduction réalisée par Zenit]

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ZENIT Staff

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