Le Vendredi saint jour de l’espérance, explique Benoît XVI

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L’amour seul est capable de transformer le monde 

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ROME, Vendredi 2 avril 2010 (ZENIT.org) – « Le Vendredi saint est le jour de l’espérance la plus grande », déclare Benoît XVI. 

Au terme du Chemin de Croix – la « Via Crucis »  – du Colisée,  Benoît XVI a en effet invité les dizaines de milliers de fidèles présents autour de lui à Rome et les millions de téléspectateurs et d’auditeurs à contempler déjà la « splendeur victorieuse » qui est la splendeur de la seule force capable de transformer le monde : « l’amour ».  

« A partir du moment où Jésus est descendu au tombeau, la tombe et la mort ne sont plus des lieux sans espérance où l’histoire se ferme sur la faillite la plus totale, où l’homme atteint l’extrême limite de son impuissance. Le Vendredi saint est le jour de l’espérance la plus grande, celle qui a mûri sur la croix »,  a fait remarquer le pape.   

Benoît XVI lit la mort de Jésus en croix comme don de vie. En remettant son existence « donnée », entre « les mains du Père », le Christ « sait », explique le pape, que « sa mort devient source de vie ». 

Le pape commente le passage de l’Évangile de saint Jean sur « le grain de blé tombé en terre » et qui « porte du fruit » en disant : « Jésus est grain de blé qui tombe ne terre (…) meurt et ainsi porte beaucoup de fruit ». 

« Le jour où Jésus a été  élevé sur la croix, qui apparaît comme un signe d’abandon, de solitude, d’échec », au contraire, s’est transformé en un « nouveau commencement », car « des profondeurs de la mort, s’est élevée la promesse de la vie éternelle, sur la croix brille déjà la splendeur victorieuse de l’aube du jour de Pâques ». 

« Dans le silence de cette nuit, a poursuivi le pape, dans le silence qui enveloppe le Samedi Saint, touchés par l’amour infini de Dieu, nous vivons dans l’attente de l’aube du troisième jour, l’aube de la victoire de l’amour de Dieu, l’aube de la lumière qui permet aux yeux du cœur de voir de façon nouvelle la vie, les difficultés, la souffrance ». 

« Nos échecs, nos déceptions, nos amertumes, qui semblent marquer l’écroulement de tout sont éclairées par l’espérance », insiste le pape. 

Il explique que « l’acte d’amour de la croix est confirmé par le Père et la lumière fulgurante de la résurrection enveloppe et transforme toute chose », car elle permet aux « yeux du cœur » de « voir ». 

Le pape souligne ces transformations : « De la trahison peut naître l’amitié, du reniement le pardon, de la haine l’amour ». 

« Donne-nous, Seigneur, de porter notre croix avec amour, nos croix quotidiennes, avec la certitude qu’elles sont illuminées de l’éclat de ta Pâque ».  

Car d’emblée le pape avait appelé non pas seulement à la « compassion » devant les souffrances du Christ, à un sentiment « faible », mais à « accompagner notre maître en partageant sa Passion dans notre vie, dans la vie de l’Église, pour la vie du monde, parce que nous savons que justement, dans la croix, dans l’amour sans limite qui se donne tout entier, réside la source de la grâce, de la libération, de la paix, du salut ». 

La contemplation du Chemin de Croix est en effet l’occasion « d’apprendre l’immense leçon d’amour que Dieu nous a donnée sur la croix, afin que naisse en nous un désir renouvelé de convertir notre cœur en vivant chaque jour ce même amour » qui est « la seule force capable de changer le monde ». 

Il souligne le contraste entre le visage de Jésus contemplé en ce Vendredi Saint « douloureux, méprisé, outragé, défiguré par le péché de l’homme » et celui de la nuit de Pâque : « rempli de joie, rayonnant, lumineux » 

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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