Le trésor durable, c'est celui qui est donné

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Homélie du matin

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Il existe un seul trésor durable, qui n’est pas celui « qu’on a économisé pour soi », mais celui « qu’on a donné aux autres », a souligné le pape François durant la messe de ce 21 juin 2013.

L’Osservatore Romano et Radio Vatican rapportent la présence de collaborateurs du Conseil pontifical pour les textes législatifs ainsi que d’employés de la Maison Sainte-Marthe.

Le seul trésor durable

Le pape a commenté l’Evangile du jour, (Mt 6,19-23) où le Christ déclare : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ». Il y a des « trésors risqués », accumulés toute une vie mais que l’homme doit « laisser » au moment de la mort, a-t-il souligné, rappelant qu’il n’avait « jamais vu un camion de déménagement derrière un cortège funèbre, jamais ».

Mais il existe aussi un trésor que l’on peut « emporter avec soi », que personne ne peut dévaliser, qui n’est pas celui « qu’on a économisé pour soi », mais celui « qu’on a donné aux autres » : ce trésor que l’homme a « donné aux autres », il « l’emporte ».

« L’amour, la charité, le service, la patience, la bonté, la tendresse sont de beaux trésors » que l’homme peut emporter : « Les autres, non ».

Un coeur inquiet ou lassé ?

Mais Jésus va plus loin : il lie le trésor au « cœur », il crée un « rapport » entre les deux termes. Car le cœur de l’homme « est un coeur « inquiet » », que le Seigneur « a créé ainsi pour Le chercher, pour Le trouver, pour grandir ».

Si le trésor de l’homme « est un trésor qui n’est pas proche du Seigneur, qui n’est pas du Seigneur », alors son cœur « devient inquiet pour des choses qui ne vont pas, pour ces trésors… Pour avoir ceci, pour arriver à ceci ».

Mais à la fin, le cœur « se lasse, il n’est jamais comblé: il se lasse, il devient paresseux, il devient un cœur sans amour. La lassitude du coeur. Pensons à cela ».

Le pape a invité à un examen de conscience : « ai-je un coeur lassé, qui veut seulement s’installer, avoir des choses matérielles, un beau compte en banque, etc ? Ou un coeur « inquiet », qui cherche toujours plus les choses qu’il ne peut avoir, les choses du Seigneur ? Cette inquiétude, il faut toujours en prendre soin ».

Un corps lumineux

En outre, « l’intention du cœur » se reflète sur le corps: un « cœur qui aime » rend le corps « lumineux », un « cœur mauvais » le rend « sombre ». C’est de ce contraste lumière-ténèbres que dépend « le jugement sur les choses » : un « cœur de pierre », attaché « au trésor de la terre », à « un trésor égoïste », fera naître « la haine » et « les guerres ».

Au contraire, le cœur qui suit le Seigneur reçoit « la lumière pour connaître et juger selon le vrai trésor : sa vérité. Le Seigneur change le cœur pour qu’il cherche le vrai trésor et [que les hommes deviennent] des personnes lumineuses et non des personnes de ténèbres ».

Le pape a invité à demander « la grâce d’un coeur nouveau », un « cœur de chair » : « que tous ces morceaux de cœur qui sont de pierre, le Seigneur les rende humains, [remplis de] cette inquiétude, de cette bonne anxiété [qui permet] d’aller de l’avant, en le cherchant et en se laissant chercher par Lui ». 

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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