Le trafic des êtres humains : un nouvel engagement pour les religieuses

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ROME, Mercredi 17 juin 2009 (ZENIT.org) – S’engager contre le trafic d’êtres humains est « un nouvel apostolat qui avance » et un « changement de perspective » par rapport aux activités plus traditionnelles des congrégations religieuses féminines dans les paroisses et dans les écoles.

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Au deuxième jour des travaux du congrès « Des religieuses en réseau contre la traite des personnes », qui se déroule à Rome, l’échange d’expériences entre les 50 participants a mis en évidence certains aspects communs de la traite et du travail que les religieuses effectuent.

Le réseau mis en place dans 36 pays, implique 574 sœurs et 252 congrégations féminines.

Sœur Cecilia Nkane, des sœurs de Sainte Brigitte, qui travaille en Afrique du Sud, a mis en avant la manière dont les congrégations religieuses féminines ont contribué à la nouvelle loi qui introduira le délit d’exploitation de personnes.

En vue des championnats du monde de football en 2010 en Afrique du Sud, et des championnats du monde de ski à Vancouver (Canada), les congrégations religieuses des différents pays préparent des tracts, des autocollants, des congrès, des manifestations et des initiatives spécifiques pour dénoncer le trafic des personnes et sensibiliser les populations et les autorités.

Le Congrès de Rome est organisé par l’UISG (Union Internationale des Supérieures Générales) qui réunit les supérieures de 1900 congrégations féminines et par l’OIM (Organisation Internationale des Migrations), une structure intergouvernementale qui comprend 125 Etats membres.

« Les trafiquants sont organisés au niveau international et nous devons nous mettre au même niveau si nous voulons leur faire obstacle », a expliqué sœur Eugenia Bonetti, Missionnaire de la Consolation, animatrice des religieuses engagées en Italie.

En Italie, on compte 250 sœurs qui travaillent sur le trafic d’êtres humains et 110 projets d’assistance et de réinsertion.

Sœur Veronica Endah, Missionnaire de la charité aux Philippines, a expliqué que « les informations, la thérapie psychologique, l’assistance juridique et la coordination avec d’autres groupes religieux » sont un point fort de l’engagement des religieuses.

Les procédures pour faire sortir les femmes de la traite sont partagées. Le premier contact avec elles se passe la nuit, dans la rue, où des dizaines de religieuses descendent courageusement, sans bruit et avec une grande efficacité.

Les femmes entrent donc dans un premier centre qui s’occupe de la protection immédiate ; elles sont ensuite insérées dans des familles qui les accueillent ou dans des centres sûrs pour une assistance psychologique. La phase suivante prévoit l’assistance pour les papiers d’identité et la collaboration avec les ambassades des pays d’origine.

De l’an 2000 à aujourd’hui, rien qu’en Italie, cela a concerné 3500 femmes nigérianes. Suit ensuite une préparation professionnelle et une assistance psychologique et spirituelle avant de pouvoir mettre au point un plan le retour dans le pays d’origine.

« Dans de très nombreux cas – a noté sœur Eugenia Bonetti – ce sont les enfants qui ont sauvé les mamans, leur donnant la force de sortir de ce cercle vicieux de cette forme d’esclavage moderne, ignoble et caché ».

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ZENIT Staff

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