Le "tourisme de l'euthanasie", les autorités suisses inquiètes

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Or, la « douleur insupportable » peut être vaincue

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CITE DU VATICAN, Vendredi 11 octobre 2002 (ZENIT.org) – La revue de presse de la fondation Jérôme Lejeune (genethique.org) signale une page du Figaro élaborée par Stéphane Kovacs (http://www.lefigaro.fr) sur l’euthanasie, expliquant que « l’euthanasie gagne du terrain en Europe » et inquiète particulièrement les autorités suisses en raison du « tourisme » qu’elle provoque dans la confédération.

Opposé à l’euthanasie, le Pr. Israël explique pour sa part que la « douleur insupportable » peut être vaincue, de mieux en mieux et que « la dignité de l’être humain ne dépend pas que de ses fonctions physiologiques ».

La Belgique et les Pays-Bas ont légalisé l’euthanasie. La Suisse autorise l’aide au suicide tout en précisant que « l’assistant » ne doit être animé d’aucun « motif égoïste » (art. 115 du code pénal).

Trois associations helvétiques « d’aide au suicide » accompagnent chaque année une centaine de suisses. L’une d’entre elle, Dignitas, explique le cheminement du candidat au suicide assisté: dossier médical attestant que la personne est atteinte d’une « maladie incurable » ou d’un « handicap gravissime », rendez-vous avec l’avocat, puis avec « l’ange de la mort », l’infirmière chargée de préparer les potions létales.

Dignitas précise que jusqu’au dernier moment la personne peut renoncer à la prise de la potion mortelle et que les sursis sont possibles. L’association explique que sur 50 « accompagnements » en 2001, 39 concernaient des étrangers. C’est ce nombre croissant de « touristes suicidaires » qui inquiète la justice suisse.

Le Pr. Lucien Israël, directeur pendant 20 ans du service de cancérologie de l’hôpital Avicenne de Bobigny, explique que « tant qu’il y a une étincelle, ce n’est pas au médecin de souffler la flamme ».

Il est l’auteur de « Dangers de l’euthanasie » (éd. des Syrtes, Paris 2002, cf. Dossier Euthanasie/soins palliatifs de « Genethique »).

Opposé à l’euthanasie, le Pr. Israël démonte les arguments avancés pour la légalisation de l’euthanasie en expliquant que la « douleur insupportable » peut être vaincue, de mieux en mieux et que « la dignité de l’être humain ne dépend pas que de ses fonctions physiologiques ».

Il rappelle que dans les centres de soins palliatifs, il n’y a pas de demande d’euthanasie et que « ceux qui demandent l’euthanasie, ce sont ceux que l’on a découragé ».

Ainsi dans toute sa carrière de cancérologue, le Pr. Israël n’a eu qu’une seule demande d’euthanasie. Sous la pression, il a remis une ampoule à son patient. L’homme est décédé trois semaines plus tard. L’ampoule a été retrouvée dans son tiroir, intacte.

Enfin, il s’inquiète d’une société qui n’aurait que cette solution à proposer comme solidarité au malade et il estime qu' »il n’est pas possible d’élever les enfants avec l’idée qu’il faut supprimer les vieux ».

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ZENIT Staff

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