Le souvenir vivant de Kristel Mae dans la catéchèse du pape François

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La jeune femme a perdu la vie dans un accident à Tacloban

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Kristel Mae Padasas reste vivante dans le souvenir du pape François qui a tenu à la citer dans le bilen de son voyage au Sri Lanka et aux Philippines, mercredi, 21 janvier, en la Salle Paul VI du Vatican.

Tacloban était au coeur du voyage du pape: « L’objectif principal de la visite, et la raison pour laquelle j’ai décidé d’aller aux Philippines – c’était la raison principale – était de pouvoir exprimer ma proximité aux frères et sœurs qui ont subi la dévastation du typhon Yolanda. Je me suis rendu à Tacloban, dans la région la plus touchée, où j’ai rendu hommage à la foi et à la capacité de reprise de la population locale. À Tacloban, malheureusement, les conditions climatiques défavorables ont fait une autre victime innocente : la jeune bénévole Kristel, blessée et tuée par une structure balayée par le vent. « 

Le pape a pu rencontrer le papa de Kristel avant de quiter Manille, à la nonciature apostolique, avec le cardinal archevêque de Manille, Luis Antonio Tagle.

Le pape François a aussi commencé sa rencontre avec les jeunes, dimanche 18 janvier, sur le campus de l’université Saint-Thomas, à Manille, en priant avec les jeunes pour Kristel Mae Padasas, décédée hier, et pour sa famille. Il a rencontré le pappa de Kristel ensuite, à la nonciature.

Kristel Mae Padasas, jeune philippine de 27 ans, de la région de Bicol, bénévole aux Catholic Relief Services est en effet décédée, samedi 17 janvier à Tacloban, victime d’un accident, après la messe du pape, sur l’île de Leyte, à 650 km au sud-est de Manille.

Elle a été frappée à la tête par un haut-parleur qui s’est décroché lors de l’écroulement d’un échaffaudage emporté par un coup de vent, à l’approche d’une tempête tropicale, à l’aéroport où le pape avait célébré la messe pour les survivants du typhon Yolanda. Elle les avait elle-même secourus après la catastrophe du 8 novembre 2013.

Elle a succombé à une blessure à la tête, du fait d’une l’hémorragie, après son arrivée à l’hôpital Saint-Paul de Tacloban, vers 12h55, alors que le pape rentrait précipitamment à Manille pour éviter la tempête.

Le pape François a appris la nouvelle dans l’après-midi et il a voulu exprimer sa proximité à sa famille.

Avec les jeunes rassemblés autour de lui le dimanche 18 janvier, le pape a demandé de prier en silence pour elle, avant de dire un “Je vous salue Marie”. Puis il a prié pour la maman de la jeune bénévole, qui se trouvait à Hong Kong, et pour le papa venu la chercher à l’aéroport de Manille.

Kristel avait participé à la préparation de la messe de Tacloban, a expliqué le pape: “C’était une jeune, comme vous”.

“Prions aussi pour ses parents: elle était fille unique”, a précisé le pape avant de prier le Notre Père avec les jeunes à l’intention des parents.

A son retour à la nonciature, vers midi, le pape a renconré le papa de Kristel qui était accompagné d’un cousin, pendant environ vingt minutes: une rencontre « émouvante », dit le Vatican. Le cardinal archevêque de Manille, Luis Antonio Tagle était là et il servait d’interprète. Sur la table: deux « très belles » photos de la jeune femme et une quand elle était petite avec ses parents.

Le papa de Kristel a dit combien il était « bouleversé », mais que ce qui le consolait c’était de savoir que « Kristel a pu preparer la rencontre des gens avec le pape ». Le pape a essayé, sans y arriver, de joindre la maman par téléphone, à Hong Kong.

Le directeur national des Catholic Relief Services (CRS) a également exprimé sa douleur en apprenant la mort  de Kristel Padasas: Joe Curry a adressé un message au journal de la Conférence catholique des évêques des Philippines, évoquant une « femme tellement merveilleuse regrettée par tous ceux » qui la connaissaient.

« Son dévouement à l’égard des personnes touchées par le typhon dépassait son travail officiel avec le CRS », indique la même source.

Kristel Padasas, qui habitait à Samar et travaillait pour un projet de reconstruction à l’attention des survivants du typhon Yolanda, laisse le souvenir de « quelqu’un qui aimait rire et qui était toujours prête à rendre service en dehors de ses fonctions normales ».

La jeune femme « trouvait une grande joie à contribuer à l’effort de reconstruction en travaillant directement avec des communautés et des familles ». Elle avait terminé un B.S. en psychologie en 2008, à l’Université Adamson de Manille.

Avec une traduction de Constance Roques

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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