Le site de Marienfeld à l’abri de la « gloire de Dieu »

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COLOGNE, Mercredi 17 août 2005 (ZENIT.org)- La vaste esplanade (2, 6 kilomètres carrés) de « Marienfeld », le « Champ de Marie » n’était guère qu’un champ, mais un champ de blé avant le choix de Cologne comme site de la XXe Journée mondiale de la jeunesse autour du pape. C’est désormais un camp de préfabriqués ultramodernes qui s’apprêtent à abriter pendant presque deux jours un imposant bivouac d’un million de jeunes du monde entier. La presse internationale a pu visiter le site ce matin.

Il se situe à quelque 16 kilomètres de Cologne, près du centre industriel de Türnich. Il y a quelques années c’était encore le site d’une mine de lignite à ciel ouvert, réhabilité et restitué par la suite à l’agriculture.

L’esplanade est dominée par une colline artificielle qui permet d’embrasser le vaste site, et que l’on gravit par un chemin circulaire dallé, encore inachevé ce matin. Les flancs herbeux de la colline sont hérissés de piquets couronnés de cercles de métal rudimentaires prêts à accueillir quelque sept mille lumignons qui brilleront dans la nuit.

Au sommet, le podium, orienté au sud, où le pape sera entouré pendant la veillée de samedi d’un millier de jeunes, et de centaines de concélébrants pendant la liturgie eucharistique finale, dimanche matin, est protégé à douze mètres de hauteur par la représentation d’une nuée qui n’est pas sans rappeler la nuée précédant le peuple hébreu dans son exode au désert ou la nuée de la gloire de Dieu évoquée par les prophètes de la Bible hébraïque. Une nuée de 2500 mètres carrés, et 60 tonnes, remplie d’air continuellement.

Au milieu des jeunes, des bassins accueilleront aussi en leur centre des bougies monumentales à l’épreuve du vent et de la pluie, au cas où le soleil apporté aujourd’hui sur Cologne par les jeunes s’esquiverait un moment.

A cette lumière intense répondra celle de la colline prête à être transfigurée. La nuée sera en effet éclairée de quelque 1500 spots fluorescents, dont l’éclat sera atténué pour permettre aux jeunes de dormir dans la nuit de samedi à dimanche. Les organisateurs ont voulu que ce soit un signe de la « présence de Dieu avec nous » pour les jeunes et tous les habitants de la région.

On peut contempler la vue de Marienfeld et de la nuée sur le site internet de la JMJ : www.jmj2005.de.

Le nom du site vient d’une représentation datant de 1420 environ, de Notre Dame des Douleurs, une sculpture en bois polychrome de la pietà, qui se trouve à l’église de la paroisse voisine de Notre-dame de l’Assomption de Grefrath, au Nord du site. La sculpture a été déplacée de sa chapelle originelle par une communauté de moines trappistes de Bottenbroich (entre Grefrath au Nord et Marienfeld au sud), en 1730. Depuis le lendemain de la deuxième guerre mondiale, en 1949, la nouvelle église paroissiale de Grefrath abrite à nouveau la pietà.

Enfin, si la « nuée lumineuse » de Marienfeld indique de loin ce site, et la présence protectrice de Dieu au milieu de son peuple rassemblé de toutes les Nations, la voix de ce peuple et du pape se feront aussi entendre au loin avec une sonorisation d’une puissance jusqu’ici inégalée, digne du livre des records, indiquent les organisateurs. Nous aurons l’occasion de reparler de ce bivouac des XXe Journées mondiales de la jeunesse.

Un dernier détail cependant : un treuil a été installé de façon à pouvoir faire circuler de part en part une caméra de télévision qui pourra surplomber à tout moment l’esplanade et permettre des images inédites de cette JMJ de Cologne, la JMJ des « deux papes », comme le rappelait le cardinal Meisner lors de la messe d’ouverture des JMJ : « Aujourd’hui, de là où nous sommes, nous regardons le ciel et lui disons « Jean Paul II, Saint-Père, nous vous attendons ! » Et nous lançons le même appel vers Rome : « Benoît XVI, Saint-Père, nous vous attendons ! » ».

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ZENIT Staff

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