Le secret de Jean-Paul II selon Benoît XVI : une sensibilité mystique

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Et des qualités surnaturelles

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ROME, Mercredi 2 avril 2008 (ZENIT.org) – A l’occasion du troisième anniversaire de la mort de Jean-Paul II, le pape Benoît XVI a déclaré que le secret de la vie de son prédécesseur et de son affection pour les croyants et les non croyants était ses qualités surnaturelles et sa sensibilité mystique.

Benoît XVI a présidé une messe ce mercredi, place Saint-Pierre, à laquelle ont participé plus de 60.000 personnes. De nombreux Polonais étaient présents, dont le cardinal Stanislaw Dziwisz, archevêque de Cracovie et secrétaire de Karol Wojtyla pendant près de 40 ans.

Dans son homélie, Benoît XVI a dit revivre «  avec émotion les heures de ce samedi soir, lorsque la nouvelle de sa mort fut accueillie par une grande foule en prière qui remplissait la Place Saint-Pierre ».

Benoît XVI a précisé que la relation de Jean-Paul II avec le Christ est la clé pour comprendre sa biographie : « Il nourrissait une foi extraordinaire en Lui, et il entretenait avec Lui une conversation profonde, singulière et ininterrompue ».

« Parmi ses nombreuses qualités humaines et surnaturelles, il possédait en effet celle d’une exceptionnelle sensibilité spirituelle et mystique », a-t-il affirmé, ajoutant que lorsqu’il priait « il se plongeait littéralement en Dieu et il semblait que tout le reste lui était étranger en ces moments ».

« La messe, comme il l’a souvent répété, était pour lui le centre de chaque journée et de l’existence tout entière. La réalité ‘vivante et sainte’ de l’Eucharistie lui donnait l’énergie spirituelle pour guider le peuple de Dieu sur le chemin de l’histoire », a-t-il expliqué.

Cette dimension spirituelle, a poursuivi Benoît XVI, lui a permis de prononcer les paroles devenues par la suite comme une devise de son pontificat : « Soyez sans crainte ! » (cf. Mt 28, 5).

« Il les a toujours prononcées avec une inflexible fermeté, tout d’abord en brandissant le bâton pastoral qui se terminait par la Croix et ensuite, lorsque ses forces physiques commencèrent à diminuer, en s’y accrochant presque, jusqu’au dernier Vendredi Saint, au cours duquel il participa à la Via Crucis dans sa Chapelle privée en serrant la Croix entre ses bras. Nous ne pouvons pas oublier ce dernier témoignage silencieux d’amour pour Jésus ».

« Cette scène éloquente de souffrance humaine et de foi, en ce dernier Vendredi Saint, indiquait aussi aux croyants et au monde le secret de toute la vie chrétienne », a poursuivi le pape.

« Son ‘soyez sans crainte’ n’était pas fondé sur les forces humaines, ni sur les succès obtenus, mais uniquement sur la Parole de Dieu, sur la Croix et sur la Résurrection du Christ. A mesure qu’il était dépouillé de tout, et même à la fin de la parole, cet acte de confiance dans le Christ est apparu avec une évidence croissante », a-t-il observé.

Ses derniers mots « laissez-moi aller vers le Père » marquaient le « terme d’une vie entièrement consacrée à connaître et à contempler le visage du Seigneur », a ajouté Benoît XVI.

A la fin de la célébration, le pape a salué ceux qui soutiennent la béatification de Jean-Paul II. Ces jours derniers, le postulateur Mgr Slawomir Oder, a révélé que des pas importants ont été faits. Il est sur le point de remettre le rapport et la documentation qui devraient prouver les vertus héroïques de Karol Wojtyla devant les commissions, de théologiens d’une part puis de cardinaux et d’évêques d’autre part.

Jesús Colina

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ZENIT Staff

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