Le sauveur du « Pianiste » déclaré « juste » parmi les nations par Yad Vashem

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Wilm Hosenfeld honoré à titre posthume

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ROME, Mercredi 4 mars 2009 (ZENIT.org) – L’officier allemand qui a secouru le « Pianiste » Wladyslaw Szpilman immortalisé en 2002 par le film de Roman Polanski s’appelait Wilm Hosenfeld : il vient d’être déclaré « juste » parmi les Nations pour lavoir sauvé Szpilman et un autre juif pendant la seconde guerre mondiale.

Le Mémorial de Yad Vashem a annoncé la nouvelle lundi 16 février.

Le centre avait enregistré la demande de Szpilman indiquant qu’un officier de la Wehrmacht en poste en Pologne l’avait aidé à trouver une cachette sûre, mais aussi de la nourriture, des couvertures et un soutien moral en novembre 1944.

Le pianiste mentionne Hosenfeld dans son journal qui a servi de base au film, indique Yad Vashem.

Il est aussi mentionné par un survivant de la Shoah, Leon Wurm, qui s’était échappé d’un train ayant pour destination Treblinka. Il raconte comment Hosenfeld l’a embauché et ainsi caché dans un centre sportif dont il était responsable en tant qu’officier chargé du sport et de la culture.

L’opposition constante de l’officier à la politique nazie antisémite et à la solution finale a été prouvée par l’enquête de Yad Vashem, même lorsqu’il a été chargé d’interroger les prisonniers à la suite de la révolte de Varsovie en 1944.

Ses positions se reflètent dans son journal et dans ses lettres à sa femme. Il y exprime notamment son dégoût grandissant pour l’oppression des Polonais, la persécution du clergé polonais, et les abus dont les juifs étaient victimes. Dégoût qui devient de l’horreur après janvier 1942 avec la mise en place de la Solution finale pour l’extermination des juifs.

L’officier a été arrêté et jugé par un tribunal soviétique qui l’a d’abord condamné à la prison à vie, puis lui a accordé une réduction de peine à 25 ans. Mais il est mort dans les geôles communistes en 1952.

Les enfants de Wilm Hosenfeld vivent encore en Allemagne : c’est à eux que revient la médaille et le certificat honorant l’héroïsme de leur père.

La Solution finale a fait six millions de victimes parmi la population juive d’Europe pendant la persécution nazie lors des exécutions massives, dans les camps de concentration et les camps d’extermination.

Plus de 22000 personnes qui n’étaient pas juives ont été reconnues par Yad Vashem comme « Justes parmi les Nations » pour avoir sauvé des juifs au péril de leur vie pendant la Shoah.

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ZENIT Staff

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