Le Saint-Siège s’élève contre « l’indifférence générale », qui touche autant « le domaine de la politique que les secteurs économiques et sociaux ». Il plaide notamment pour des actions internationales « face aux hostilités que subissent des populations sans défense » au Moyen-Orient.
Le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin est intervenu à la 69ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le 29 septembre 2014 à New York (cf. Zenit du 2 octobre 2014).
Il a transmis le souhait du pape François que la rencontre se déroule « dans une atmosphère de collaboration fructueuse », et permette « d’identifier des moyens de résoudre les graves problèmes qui, aujourd’hui, assaillent toute la famille humaine ».
Saluant « les efforts des Nations Unies en faveur de la paix mondiale et du respect de la dignité humaine » le cardinal a rappelé cependant que le pape dénonçait régulièrement « le risque d’une indifférence générale » aujourd’hui.
« Cette indifférence touche autant le domaine de la politique que les secteurs économiques et sociaux, étant donné qu’une partie importante de l’humanité continue à être exclue des bénéfices du progrès et, de fait, reléguée au rang d’êtres humains de seconde catégorie », déclarait le pape François aux membres du Conseil des chefs exécutifs pour la coordination des Nations Unies, le 9 mai 2014.
« Parfois, une telle apathie est synonyme d’irresponsabilité », a fait observer le cardinal Parolin, évoquant la situation du Moyen-Orient : « c’est le cas aujourd’hui, quand une union d’États, créée dans le but essentiel de sauver des générations de l’horreur de la guerre qui apporte des souffrances indicibles à l’humanité, reste passive face aux hostilités que subissent des populations sans défense ».
Il a cité à ce sujet la lettre du pape envoyée au Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, en août dernier, demandant à la communauté internationale d’« intervenir pour mettre un terme à la tragédie humanitaire en cours ».
« Aujourd’hui, je me vois contraint de répéter le cri du cœur de Sa Sainteté et de proposer à l’Assemblée générale, ainsi qu’aux autres organes compétents des Nations Unies, d’approfondir leur compréhension de ce moment difficile et complexe que nous vivons », a ajouté le cardinal.
Dans son message, le pape encourageait « tous les organes compétents des Nations Unies, en particulier ceux responsables de la sécurité, de la paix, du droit humanitaire et de l’assistance aux réfugiés, à poursuivre leurs efforts conformément au préambule et aux articles relatifs de la Charte des Nations unies ».
Avec une traduction de Constance Roques
