Le Saint-Siège rappelle le rôle de « protection » de l’Agence de l’ONU pour les Réfugiés

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Intervention de Mgr Migliore à New York

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ROME, Vendredi 11 novembre 2005 (ZENIT.org) – « L’incapacité à faire face aux déplacements internes de populations est maintenant considéré comme le plus grand échec dans l’action humanitaire de la communauté internationale», a déclaré l’Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, Mgr Celestino Migliore.

Le représentant du Saint-Siège est intervenu à New York le 9 novembre dernier au cours de la 3ème commission de la 60e session de l’Assemblée générale de l’ONU sur le « Rapport de l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés » (UNHCR).

Mgr Migliore a félicité l’UNHCR pour son travail, « spécialement le travail accompli dans les circonstances les plus dangereuses et les plus difficiles ».

L’archevêque italien a rappelé que l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés doit actuellement s’occuper du sort de 19 millions de personnes à travers le monde. « La seule ampleur de ce phénomène humain mérite toute l’attention internationale », a-t-il souligné.

Mgr Migliore a précisé que le Haut-Commissaire aux réfugiés a récemment présenté l’UNHCR comme une agence « de protection ». La protection et l’assistance aux personnes « va de pair avec une analyse lucide et une conscience publique des causes des crises humanitaires », a-t-il ajouté.

L’Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU a expliqué que cette vocation à la protection a des conséquences à long terme.

« La protection inclut tout d’abord la sécurité physique des personnes et la pleine jouissance de leurs droits. Deuxièmement elle inclut la création d’un environnement sûr, notamment pour les femmes, les enfants, les personnes âgées et les porteurs de handicap », a expliqué Mgr Migliore en insistant sur « la protection des femmes et des enfants de toute forme d’abus, de négligence, d’exploitation et de violence ». « Troisièmement, a-t-il déclaré, protection signifie assurer une alimentation adéquate, un éternel problème dans le cas des réfugiés ».

Mgr Migliore a par ailleurs fait remarquer que la question du soutien au « rapatriement volontaire », « mérite d’être réexaminée ». « Ceci implique non seulement un retour dans un climat de sécurité et dans la dignité, mais également des aspects sociaux et économiques de reconstruction », « le rétablissement des infrastructures, des services de la santé, de l’éducation, de l’agriculture, de l’emploi et l’accès prioritaire à l’alimentation », a-t-il souligné.

« L’incapacité à faire face aux déplacements internes de populations est maintenant considéré comme le plus grand échec dans l’action humanitaire de la communauté internationale, a affirmé l’archevêque italien. Un système fiable (…) pourrait jouer un rôle efficace en répondant aux besoins de sécurité et de protection des personnes déplacées à l’intérieur d’un pays, et en aidant les autorités locales concernées à remplir leur responsabilité envers les personnes déplacées ».

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ZENIT Staff

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