Le Saint-Siège projette « non un pouvoir mondial, mais des idées mondiales »

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L’ambassadeur britannique près le Saint-Siège à un cours pour journalistes

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ROME, Mardi 16 septembre 2008 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège « projette non un pouvoir mondial mais des idées mondiales », a déclaré mercredi l’ambassadeur du Royaume-Uni près le Saint-Siège, Francis Campbell, à l’Université Pontificale de la Sainte-Croix</a> (PUSC) de Rome.

Le diplomate intervenait lors des travaux d’un séminaire professionnel organisé pour les journalistes de la presse internationale « The Church Up Close – Covering Catholicism in the Age of Benedict XVI », par la Faculté de communications sociale institutionnelle de l’Université qui s’est achevé le 14 septembre.

Originaire d’Irlande du nord, Francis Campbell est le premier catholique à recouvrir cette charge depuis qu’Henri VIII a rompu ses relations avec l’Eglise de Rome en 1534. Il est aussi le premier catholique irlandais à avoir été nommé ambassadeur depuis que la République d’Irlande a obtenu son indépendance en 1921.

Le Saint-Siège, a-t-il expliqué, est une « force mondiale très influente ». Sa diplomatie est une diplomatie de « portée mondiale » et son corps diplomatique « un corps diplomatique hautement respecté ».

« Il sait ce qui se passe dans le monde, et sait qui est qui dans les communautés de foi mondiales », a-t-il ajouté ; c’est pourquoi « il joue un rôle très important » et sa réalité est « une réalité que tout le monde respecte ».

Mais l’ambassadeur a fait valoir que la portée du Saint-Siège n’est pas uniquement religieuse : Il recouvre aussi un « rôle central dans le débat intellectuel et moral mondial », représentant « un des forums d’opinion les plus significatifs au niveau mondial » et s’intéressant à « une vaste panoplie de thèmes et de domaines ».

Par exemple le Saint-Siège s’intéresse à la politique de l’environnement, a souligné Francis Campbell en rappelant ses interventions relatives aux changements climatiques, les divers appels des papes demandant aux fidèles d’opter pour un style de vie basé sur le respect de la création, et « l’enseignement catholique sur la subsidiarité, visant à encourager les solutions locales » aux problèmes actuels.

Francis Campbell a en même temps rappelé l’intérêt que le Saint-Siège porte au « développement international », surtout en Afrique, où les groupes religieux sont souvent les premiers à fournir leur assistance sanitaire aux populations locales.

Cette action, a-t-il expliqué, montre bien que lorsque les groupes de foi mobilisent leurs propres ressources, on obtient de grands résultats.

Le Saint-Siège, « une des plus anciennes institutions et peut-être aussi l’une des plus compliquées », travaille par ailleurs « en coulisse pour prévenir les conflits ou y mettre fin », se servant parfois d’organisations comme la Communauté de Sant’ Egidio.

De même, sa portée internationale fait qu’il joue un rôle de premier plan dans le dialogue interreligieux et dans les discussions éthiques, comme celle sur la peine de mort ou sur le désarmement, sur les migrations ou sur le trafic d’êtres humains.

Sans l’intervention du Saint-Siège, a souligné l’ambassadeur Francis Campbell, il aurait été impossible d’obtenir une mise au ban des bombes en grappes comme ce fut le cas lors de la conférence de Dublin en mai dernier.

A la fin de son intervention, l’ambassadeur a exprimé son avis sur son propre rôle estimant qu’il existait « très peu de fonctions meilleures que celle-ci pour exercer un service de diplomatie ».

Roberta Sciamplicotti

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ZENIT Staff

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