Le Saint-Siège invite à miser sur les jeunes pour atteindre la paix

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Intervention de Mgr Marchetto à une conférence en Grande-Bretagne

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ROME, Mercredi 16 juin 2010 (ZENIT.org) – Dans un monde qui aspire à la paix malgré toutes les difficultés qui l’entourent, les jeunes sont un moyen fondamental pour atteindre cet objectif, a déclaré Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, dans une intervention à la conférence annuelle des aumôneries universitaires d’Europe, en cours à la Coventry University (Grande-Bretagne) depuis mardi jusqu’au 18 juin.

Le thème de la conférence « Paix, réconciliation et justice sociale », trouve des applications particulièrement appropriées dans le contexte de l’instruction et des institutions éducatives comme les universités, a-t-il expliqué.

Selon Mgr Marchetto, « la formation intellectuelle, spirituelle et humaine des jeunes esprits et des jeunes cœurs est fondamentale pour créer un monde meilleur ».

Combattre la pauvreté

Comme le rappelle le pape Benoît XVI dans son Message pour la Journée Mondiale de la Paix 2009, pour bâtir la paix il est essentiel de combattre la pauvreté, un facteur qui, souvent, aggrave les conflits, lesquels à leur tour « alimentent de tragiques situations de pauvreté ».

Aujourd’hui, a relevé Mgr Marchetto, le combat contre la pauvreté demande « une considération attentive du phénomène complexe de la mondialisation », « en soi incapable de bâtir la paix », et « dans beaucoup de cas, source de divisions et de conflits ».

Selon Mgr Marchetto, la mondialisation devrait plutôt être vue comme une « bonne occasion pour arriver à quelque chose d’important en matière de lutte contre la pauvreté et pour mettre à la disposition de la justice et de la paix des ressources jusqu’ici inimaginables ».

« L’un des meilleurs moyens pour bâtir la paix », passe en effet par « une forme de mondialisation directe qui touche aux intérêts de toute la famille humaine », c’est-à-dire « le bien universel commun ».

Quoiqu’il en soit, estime Mgr Marchetto, cette mondialisation demande à être gouvernée, et donc « un fort sens de solidarité mondiale entre pays riches et pauvres, et à l’intérieur de chaque pays ».

Mais lutter contre la pauvreté implique aussi « une coopération au niveau économique et légal, qui permette à la communauté internationale, mais surtout aux pays plus pauvres, d’identifier et de mettre en place des stratégies coordonnées de lutte pour affronter les problèmes, leur fournissant un cadre économique légal ».

Attention aux jeunes

Le représentant du Saint-Siège a ensuite rappelé « l’intérêt et la considération spéciale » que l’Eglise catholique porte « aux jeunes en général et aux jeunes étudiants en particulier ».

En cette année anniversaire de la Journée Mondiale de la jeunesse, qui fête ses 25 ans, il a rappelé que « l’avenir est dans le cœur des jeunes ».

« Pour construire l’histoire, comme ils peuvent et doivent le faire, les jeunes doivent la libérer des mauvais chemins qu’elle est en train de prendre ».

Et pour faire cela, a-t-il ajouté, les jeunes doivent avoir « une profonde confiance en l’homme et en la grandeur de la vocation humaine, une vocation à suivre, dans le respect de la vérité et de la dignité, des droits inaliénables de la personnes humaine ».

Dans un contexte mondial marqué par des menaces, la faim, les maladies, le chômage et l’oppression politique et spirituelle, les jeunes peuvent être amenés à penser que « la vie a peu de sens », et être donc tentés de « fuir les responsabilités », s’abandonnant «  aux mondes fictifs de l’alcool, des drogues, des brèves relations sexuelles sans engagement au mariage et à la famille, dans l’indifférence, le cynisme, voire même la violence ».

Face à de telles perspectives, Mgr Marchetto a invité les jeunes à reconsidérer l’appel que le pape Jean Paul II lança dans son Message pour la Journée mondiale de la paix 1985, les invitant à chercher de vraies réponses aux questions qu’ils se posent.

Les jeunes étudiants, a relevé Mgr Marchetto, sont un « terrain privilégié » pour « rechercher la paix en passant par la justice, la réconciliation et le pardon ».

La génération des étudiants, a-t-il ajouté, est fondamentale pour « développer de saines interactions humaines et une juste formation éthique, morale et sociale, pour devenir des architectes et des artisans de cette vraie paix à laquelle le monde aspire malgré tout ».

Aussi espère-t-il que les travaux de la Conférence en cours ces jours-ci pourront aider les aumôneries universitaires à « mieux organiser leurs programmes de manière à éveiller chez les jeunes étudiants des écoles secondaires et des universités le désir d’œuvrer pour un monde de paix ».

Roberta Sciamplicotti

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ZENIT Staff

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