ROME, Jeudi 4 juin 2009 (ZENIT.org) – Mgr Zygmunt Zimowski, président du Conseil pontifical pour la santé, a mis en évidence l’impact de la crise économique actuelle sur les systèmes sanitaires des pays en voie de développement.
Lors de son intervention à la 62e Assemblée mondiale de la Santé (OMS) à Genève (18-27 mai), le 19 mai, il a regretté que des millions d’enfants dans le monde souffrent des « injustices existantes dans le domaine sanitaire ».
Mgr Zimowski conduisait la délégation du Saint-Siège à cette Assemblée de l’OMS, dont faisait partie Mgr Silvano M. Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège au Bureau des Nations unies à Genève, et six autres personnes.
« La crise économique actuelle a fait apparaître le spectre de l’annulation ou d’une réduction drastique des programmes d’assistance externe, surtout dans les pays en voie de développement », a affirmé Mgr Zimowski. « Cela mettra en danger leurs systèmes sanitaires, qui sont déjà au bord de la crise à cause de la forte incidence de maladies endémiques, épidémiques et virales ».
Dans son discours, le haut prélat polonais a souhaité mettre en évidence « la grande importance et la responsabilité particulière d’organisations d’origine religieuse et de milliers d’institutions sanitaires gérées par l’Eglise, pour fournir un soutien et des soins à des personnes qui vivent dans la pauvreté ».
« Le fardeau économique qui pèse toujours davantage sur les caisses des gouvernements à cause de la crise financière actuelle, est ressenti de manière encore plus profonde par les institutions soutenues par l’Eglise qui, souvent, n’ont pas accès aux fonds gouvernementaux ou internationaux », a-t-il expliqué. « Malgré cela, elles continuent à lutter pour servir ceux qui se trouvent le plus dans le besoin ».
Evoquant « le principe d’équité » comme « un des plus grands défis », il a aussi constaté qu’un tel défi « est encore actuel dans la plus grande partie des pays ».
Il existe, par ailleurs, « une préoccupation partagée pour des millions d’enfants dans le monde entier, qui n’atteignent pas leur potentiel maximal à cause des grandes différences et des injustices existantes dans le domaine sanitaire ».
Pour Mgr Zimowski, « nous ne pouvons pas permettre que ces enfants sans défense, leurs parents et les autres adultes des communautés plus pauvres du monde deviennent plus vulnérables à cause de la crise économique mondiale, amplement alimentée par l’égoïsme et la convoitise ».
« La justice ne peut se créer dans le monde qu’avec des modèles économiques bons, qui sont nécessaires », a-t-il ajouté avant de citer Benoît XVI : « il faut une forte solidarité globale entre pays riches et pays pauvres, de même qu’au sein de chaque pays, même s’il est riche. Un ‘code éthique commun’ est nécessaire, dont les normes n’auraient pas seulement un caractère conventionnel, mais seraient enracinées dans la loi naturelle inscrite par le Créateur dans la conscience de tout être humain (cf. Rm 2, 14-15) » (Message pour la célébration de la Journée mondiale de la paix, 1° janvier 2009, n. 8).
Marine Soreau
