Le Saint-Siège condamne toute intolérance et toute discrimination religieuse

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Intervention de Mgr Martino à New-York

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CITE DU VATICAN, Mercredi 14 novembre 2001 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège condamne toute intolérance et toute discrimination religieuse: Mgr Renato Martino, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège à l´ONU, à New-York, a répété cette condamnation devant le comité de la 56e session de l´assemblée général des Nations Unies sur le thème de la liberté religieuse.

La liberté de religion est un droit fondamental de l´existence humaine, le pape Jean-Paul II le rappelle à chaque occasion, en particulier lors de ses discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège au début de chaque année civile. Mais ce droit est souvent contesté ou entravé dans certaines régions du monde, ce qui nuit à la stabilité de la coexistence internationale, et viole les consciences des fidèles des différentes religions.

Mgr Martino a donc renouvelé la condamnation absolue de la part de l´Eglise de toute intolérance, de tout extrémisme, et de toute discrimination pour des motifs de foi. La réflexion de Mgr Martino s´appuyait sur le Rapport spécial établi par la commission de l´ONU pour les droits humains sur la liberté de religion et de credo.

Le document, disait Mgr Martino, énumère « les situations positives où l´on a adopté des mesures pour mettre un frein à l´intolérance et à la discrimination religieuse ».

Mais le même rapport manifeste la persistance « dans certaines régions du monde », de politiques caractérisées par l´intolérance envers les « minorités », à l´intérieur d´Etats qui ont une religion officielle.

Ce phénomène, observait Mgr Martino, s´accompagne de la constatation de la monté de l´extrémisme religieux dans toutes les religions et de l´importance croissante des non-croyants à l´intérieur des sociétés où l´aspect « militant » entre « en compétition ou en conflit avec les religions ».

Pourtant, rappelait Mgr Martino, comme le garantit l´article 18 de la Déclaration universelle des droits de l´Homme, « chacun a le droit à la liberté de religion, y compris la liberté de changer de religion ou de credo ».

La liberté religieuse, ajoutait Mgr Martino, se fonde sur la dignité de la personne humaine, qui fait l´expérience de l´exigence intérieure et indestructible d´agir librement selon les impératifs de sa conscience ».

Pourtant la « plaie » de la répression religieuse n´a pas disparu. On sait bien, déplorait le représentant du Saint-Siège, « qu´il y a des Nations où des individus, des familles et des groupes entiers sont encore discriminés et marginalisés à cause de leurs convictions religieuses ». Il dénonçait cette « grave violation de l´un des droits fondamentaux de la personne » comme « source d´énormes souffrances pour une quantité innombrable de croyants ».

Le Saint-Siège réaffirme, disait Mgr Martino, « ce que de nombreux leaders religieux ont souvent répété: L´usage de la violence ne peut en appeler à aucune justification, et elle ne peut pas encourager la croissance d´un vrai dialogue interreligieux ».

« Toute stratégie visant à dominer les causes de la violence doit aider les personnes à comprendre que les croyants ont le devoir de traiter comme des frères tout homme et toute femme », et les pousser à « reconnaître avec joie les valeurs religieuses que les personnes ont en commun », affirmait Mgr Martino. C´est en somme un acte de courage, mais le seul chemin pour une « coexistence pacifique » et pour un « vrai épanouissement humain ».

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ZENIT Staff

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