Le Saint-Siège à l’ONU : La solidarité dans le monde du travail

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Intervention de Mgr Tomasi à Genève

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ROME, Jeudi 14 juin 2007 (ZENIT.org) – La valeur de la solidarité fait partie intégrante des politiques de travail, pour arracher les travailleurs à la misère et leur redonner leur dignité, a déclaré en substance Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, à Genève, lors de la 96e session de la conférence internationale sur le travail.

« Alors que le monde doit affronter une mondialisation qui augmente la richesse mais est injuste dans sa distribution », c’est la solidarité qui doit orienter les politiques de travail et de formation, aux niveaux national et international, de façon à réduire le pourcentage croissant de pauvreté qui frappe de nombreuses régions de la planète.

« C’est la dignité humaine du travail qui doit être mise en valeur et protégée », grâce à la valeur de la solidarité qui reste « cruciale et indispensable » puisque « le nouvel horizon » de la demande sociale est maintenant la personne humaine, protagoniste « d’un développement intégral qui est le nouveau nom de la paix », déclarait Mgr Tomasi en citant implicitement Paul VI.

Mgr Tomasi faisait état de « quelque 195 millions d’hommes et de femmes qui ont été, en 2006, dans l’impossibilité de trouver un travail, et 1, 4 milliard de personnes ont un travail insuffisamment payé pour leur permettre de dépasser le seuil de pauvreté, de 2 dollars par jour ».

C’est pourquoi le représentant du Saint-Siège soulignait que « la responsabilité de la communauté internationale et des gouvernements est mise à rude épreuve tant pour la création d’un milieu économique en mesure d’offrir des possibilités, que pour favoriser la disponibilité d’un travail digne ».

Mgr Tomasi faisait également observer qu’une grande partie des tensions et des conflits « qui tourmentent notre société s’enracine dans le manque de travail ou d’emplois qui offrent des conditions de travail dignes ou des salaires adéquats pour les besoins de l’existence, ou dans des rapports économiques injustes ».

Ces difficultés, disait Mgr Tomasi, se comprennent mieux si on les insère dans un système international lourdement conditionné, entre autre, par le vieillissment de la population et par « le fossé entre les compétences professionnels de qui est dans le besoin et un système d’instruction incapable de former des personnes ayant les connaissances adéquates » aux exigences des domaines économique, technologique, et en communication, qui ont, plus que les autres, enregistré des changements décisifs.

Aussi, continuait Mgr Tomasi, le Saint-Siège prône-t-il « un système de politiques du travail équitables et respectueuses des droits des individus qui consentent d’éradiquer « les vieilles formes de discrimination » qui pèsent sur les classes de travailleurs les plus pauvres.

« Le travail, l’entreprise, et l’arène mondiale des investissements financiers, du commerce et de la production, ajoutait Mgr Tomasi, devraient être enracinés dans un effort fait de création, de coopération, fondé sur des normes au service de la personne humaine, de tout homme, et de toute femme, et de l’égalité de leur dignité et de leurs droits ».

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ZENIT Staff

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