Le Saint-Siège à l’ONU demande la réforme du droit de veto

Print Friendly, PDF & Email

Intervention de Mgr Migliore

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Mercredi 18 Novembre 2009 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège a souligné la nécessité de réformer le droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU, pour en limiter l’exercice.

Pour Mgr Celestino Migliore, qui s’est exprimé vendredi 13 novembre, l’utilisation du droit de veto a, à de nombreuses reprises, « ralenti et fait obstacle à la résolution de problème cruciaux pour la paix et la sécurité internationales ».

« Trop souvent, le manque d’intervention crée de véritables problèmes », a ajouté l’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies. « L’expérience nous enseigne qu’il y a de bonnes raisons d’encourager une réforme pour limiter l’exercice du droit de veto ».

Pour le Saint-Siège, il est en effet indispensable que « les membres permanents du Conseil de sécurité s’engagent à ne pas poser de veto dans des situations concernant des génocides, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre, de graves violations du droit humanitaire international et d’autres actes similaires ».

Par ailleurs, Mgr Migliore a souligné l’importance d’un « dialogue plus ouvert et d’une coopération entre les membres permanents du Conseil de sécurité et les autres, pour éviter des obstructions sur l’adoption d’une résolution ».

Il a par ailleurs souhaité que cette réforme du droit de veto puisse favoriser « la transparence, l’égalité et la justice ».

Le 15 septembre dernier, Mgr Migliore avait déjà affirmé à Radio Vatican que le veto ne pouvait « plus être vu en termes de privilège ou de puissance », mais qu’il devait être considéré à « la lumière de la justice et de la solidarité pour répondre aux urgences internationales ».

« La question réside dans la volonté politique de chaque Etat membre de l’organisation, en particulier de ceux qui y exercent une plus grande influence politique, économique, militaire ou démographique, de savoir oser, autrement dit d’avoir l’audace de promouvoir ses propres intérêts nationaux dans le contexte et en fonction de la promotion du bien commun mondial », avait-il affirmé. 

Mgr Migliore affirmait aussi que « les grandes questions économiques et financières sont débattues et réglées à l’intérieur de groupes restreints, que ce soit le G8 ou le G20, mais qu’il y aurait aussi le G192 que forme les Nations unies ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel