The Seven Acts of Mercy

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“Le sacrement de l’onction des malades”, par le card. Lustiger

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Un sacrement « pour vivre » et pour l’Année de la miséricorde

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Le sacrement de l’onction des malades : c’est le titre du beau petit livre du cardinal Jean-Marie Lustiger réédité par les éditions du Cerf (collection « Poche », 10 €), pour découvrir les richesses spirituelles, théologiques et humaines de ce sacrement souvent méconnu.

Un sacrement « pour vivre » explique le cardinal Lustiger, et la réédition du livre est spécialement importante en cette Année de la miséricorde (cf. Misericordiae vultus, 15) : la visite et le soin des malades est une des œuvres de miséricorde que le pape François recommande en cette Année sainte (8 décembre 2015-20 novembre 2016).

Le cardinal Lustiger combat une idée fausse encore répandue en affirmant que c’est un sacrement « pour la vie » et non pas pour les seuls mourants : « Toute la tradition de l’Église le montre, loin d’être un sacrement vers la mort, un pré-enterrement en quelque sorte, loin d’être un rite par lequel un être humain conduit d’avance son propre deuil ou célèbre ses propres funérailles, ce sacrement est une aide offerte aux malades pour croire, aimer, espérer, en un mot : pour vivre. »

Le Catéchisme de l’Église catholique présente ainsi ce sacrement par lequel le Christ « soulage » et « sauve », particulièrement en harmonie avec l’Année sainte de la miséricorde (CEC, 1499) : « Par l’Onction sacrée des malades et la prière des prêtres, c’est l’Église tout entière qui recommande les malades au Seigneur souffrant et glorifié, pour qu’il les soulage et les sauve ; bien mieux, elle les exhorte, en s’associant librement à la passion et à la mort du Christ à apporter leur part pour le bien du peuple de Dieu » (LG 11).

Le CEC (1506) rappelle la mission confiée par le Christ à ses disciples : « Ils s’en allèrent prêcher qu’on se repentît ; et ils chassaient beaucoup de démons et faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades et les guérissaient » (Mc 6, 12-13).

Une mission confirmée par le Christ ressuscité (1507) : « Par mon nom (…) ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris » (Mc 16, 17-18).

Le catéchisme précise encore qu’on peut recevoir ce sacrement, par exemple, avant une « opération importante » : « Si un malade qui a reçu l’Onction recouvre la santé, il peut, en cas de nouvelle maladie grave, recevoir de nouveau ce sacrement. Au cours de la même maladie, ce sacrement peut être réitéré si la maladie s’aggrave. Il est approprié de recevoir l’Onction des malades au seuil d’une opération importante. Il en va de même pour les personnes âgées dont la fragilité s’accentue » (1515).

« Méditant sur la souffrance et la mort, explorant le rite originel et méconnu du dernier viatique, décrivant ce sacrement comme un appel à la vie, le cardinal Lustiger célèbre ici ce que guérison veut dire », expliquent les éditeurs.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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