Le respect des droits de l’homme, une solution à la crise économique

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Assemblée plénière de l’Académie pontificale des sciences sociales

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ROME, Vendredi 8 mai 2009 (ZENIT.org) – Respecter et promouvoir les droits de l’homme, pratiquer une vraie démocratie, influe positivement sur l’économie, il faut donc que les réponses à trouver face à la crise économique soient des réponses qui aient « le plus large consensus possible » et « engagent le plus de monde possible », soulignent des experts en sciences sociales du monde entier.

Du 1 au 5 mais s’est tenue à Rome la session plénière de l’Académie pontificale des sciences sociales, durant laquelle ont été affrontés des questions comme la dette extérieure, la crise financière et la solidarité mondiale. 

L’Académie dont la présidente, Mary Ann Glendon , jusqu’à il y a peu de temps encore ambassadrice des Etats-Unis près le Saint-Siège, a été créé par Jean-Paul II dans l’objectif de promouvoir l’étude et le progrès des sciences sociales, économiques, politiques et juridiques, à la lumière de la doctrine sociale de l’Eglise. Ses experts proviennent du monde entier, sans distinction de confession religieuse. 

Ombretta Fumagalli, professeur de droit canonique à l’université de Milan, est intervenue sur ce thème lors d’une conférence de presse organisée mercredi matin au Vatican, à laquelle ont pris part Mary Ann Glendon et Mgr Marcelo Sánchez Sorondo, chancelier de l’Académie, et où ont été présentées les conclusions de la rencontre. 

Concernant l’universalité des droits humains, l’assemblée plénière a conclu que « les droits de l’homme ne trouvent leur fondement ni dans la volonté de l’homme ni dans ses désirs, mais dans l’anthropologie de l’ordre naturel ». 

A propos du dialogue entre les religions et la science, qui fait l’objet du deuxième point dans le texte des conclusions, il est dit que ce dialogue « favorise l’engagement commun en faveur de la justice et de la paix et montre comment toutes les confessions religieuses peuvent aspirer au bien de l’homme ».  

« Ordre naturel et science ne sont pas en opposition entre eux », affirment les membres de l’Académie. 

Ils citent en exemple le droit à la vie : « Que l’embryon soit une vie humaine personnelle n’est pas une affirmation uniquement de l’Eglise catholique; c’est aussi le fruit de la meilleure recherche scientifique actuelle ». 

Sur la question du développement économique, les experts soulignent que « l’aspect démocratique d’une bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme influent positivement sur le développement économique d’un pays » et qu’il est important de se demander si le contraire est vrai soit « si le développement économique d’un pays entraîne toujours avec lui plus de démocratie et plus de droits humains ».

Le document souligne par ailleurs que dans un grand nombre de pays la liberté religieuse continue d’être violée, et rappelle le cas de la Chine, où au début du mois d’avril un évêque a été arrêté. Les discriminations se poursuivent aussi dans d’autres pays, surtout dans les pays où les chrétiens sont minoritaires. Un fait dû, selon les experts, « à une séparation entre les droits de l’homme et l’ordre naturel ». 

Le texte dénonce en outre le manque d’efficacité de l’Etat à éviter de tels faits, soulignant que lorsqu’un Etat n’agit pas efficacement pour faire respecter des droits fondamentaux comme celui de l’alimentation il nie implicitement ce droit. 

Pour ce qui concerne la  crise, le document conclut en affirmant la nécessité de chercher « une réponse globale qui soit la plus consensuelle possible et engage le plus de monde possible », et trouver en ce sens « les moyens et les instruments qui permettent de garantir une juste représentation des raisons avancées par les pays moins développés ». 

Les membres de l’Académie concluent leur texte en rappelant que « respecter le droit naturel et promouvoir la solidarité et la subsidiarité avec les religions et les populations plus pauvres, en vue d’éliminer les disparités sociales, est un engagement pour tous », tant pour le secteur public que pour le secteur privé.

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ZENIT Staff

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