Le réseau Caritas réclame du G8 « une aide efficace »

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Un Prix Nobel appelle au respect de l’environnement

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ROME, Mardi 5 juin 2007 (ZENIT.org) – Le réseau Caristas réclame du G8 « une aide efficace », car « le monde ne peut pas attendre » : c’est ce que disent deux banderoles qui flottent place Saint-Pierre depuis aujourd’hui. Un Prix Nobel appelle au respect de l’environnement.

L’assemblée générale, qui réunit, aux côtés de Denis Viénot et Duncan MacLaren, respectivement président et secrétaire général de Caritas Internationalis, les délégués des 162 Caritas confédérées, présentes dans 200 pays et donc aux quatre coins de la terre, évoque le rapport entre charité et paix : « Témoins de la charité pour construire la paix ».

Cette année notamment, l’assemblée revêt une importance spéciale car elle coïncide avec le Sommet du G8 à Heiligendamm, en Allemagne.

Caritas profite de cette occasion, souligne l’agence missionnaire Misna pour attirer l’attention sur la promesse d’augmenter et d’améliorer le flux des aides destinées aux pays les plus pauvres, que les pays les plus riches n’ont pas tenue.

Parmi les initiatives au programme figurait celle de dérouler ce mardi 5 juin, à 13 h, heure locale, une énorme banderole devant la basilique Saint Pierre avec le slogan suivant : « Make Aid Work » (« Pour une aide efficace »), et « The world can’t wait » (« Le monde ne peut pas attendre »).

Le réseau Caritas entend ainsi lancer un message au Sommet du G8, afin que les pays les plus riches respectent les engagements qu’ils ont pris en matière d’aides au développement.

Il y a deux ans en effet, les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, l’Italie, le Canada et la Russie, réunis à Gleneagles, en Écosse, s’étaient engagés à augmenter de 50 milliards de dollars américains les aides destinées aux pays en voie de développement d’ici 2010.

Les données les plus récentes de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) montrent au contraire une inversion de tendance : ce serait l’Italie qui aurait entraîné ce recul, avec une allocation de 8 milliards de moins par rapport à la somme prévue, suivie par la France, avec 7,6 milliards de moins, et l’Allemagne, avec 7 milliards.

Le Secrétaire Général de Caritas Internationalis n’a pas hésité à déclarer que « les promesses non tenues par le G8 se traduisent par les vies détruites des pauvres gens ».

« Les opérateurs Caritas constatent de leurs propres yeux, précisait-il, quelles sont les conséquences de la pauvreté sur les familles : des personnes qui ne parviennent pas à manger, à aller à l’école, à se procurer des médicaments essentiels ou de l’eau potable ».

L’Assemblée Générale se conclura samedi 9 juin, et, pendant la semaine, de nouvelles rencontres avec des experts internationaux sont prévues sur les thèmes de la paix, des changements climatiques, du sida, de la mondialisation, de la traite des êtres humains et des migrations.

« Il nous faut comprendre que la manière dont nous administrons nos ressources environnementales, les conflits présents dans le monde et la pauvreté qui frappe encore des millions de personnes, sont très étroitement liés » : c’est sur cette opinion que le Prix Nobel de la paix, Wangari Maathai, a centré son intervention à la conférence de presse d’ouverture de la XVIIIème Assemblée Générale de Caritas Internationalis, qui s’est tenue lundi matin dans la Salle du Synode de la du Vatican, indique l’agence missionnaire italienne Misna.

C’est tout particulièrement à Wangari Maathai que se sont adressées les questions des journalistes : « J’apprécie l’engagement de Caritas en faveur des pauvres et de la paix, et je me sens partie prenante de cette organisation et de cette Église. Nous devrions adopter la protection de l’environnement comme un engagement mondial et local en faveur des pauvres : plus on est pauvre, plus on dépend de la terre, et plus l’environnement se détériore. Une répartition équitable des ressources environnementales porterait à la sauvegarde de l’environnement, à une diminution de la pauvreté, et enfin, au progrès de la paix ».

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ZENIT Staff

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