Le « Projet Rachel », une initiative post-avortement pour guérir les cœurs

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Session à Rome sur les instruments éducatifs de ce projet né aux Etats-Unis dans les années 80

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ROME, Vendredi 25 mai 2007 (ZENIT.org) – Le « Projet Rachel », une initiative américaine qui aide les femmes à guérir après un avortement, se met au service de l’Eglise universelle.

La fondatrice, Victoria Thorn, a tenu une session à Rome, le 18 mai dernier, sur les instruments éducatifs du projet. Le cours, suivi par environ 150 personnes, était organisé par les étudiants de l’Institut pontifical Jean-Paul II de Rome, l’Université pontificale du Latran et la Communauté de l’Emmanuel.

Alejandra Correa, l’une des organisatrices de l’événement, a expliqué que l’objectif de la session était de porter le « Projet Rachel » au cœur de l’Eglise universelle, et de la faire connaître à tous les diocèses.

Dans un entretien à Zenit, Victoria Thorn, qui est aussi Directrice exécutive du Bureau national de réconciliation et guérison post-avortement, a précisé que cette initiative, lancée en 1984, a déjà été adoptée par 170 diocèses aux Etats-Unis et ailleurs.

Les demandes d’aides arrivent de nombreux diocèses de l’étranger, fait-elle remarquer, notamment d’Ouganda, d’Inde, de Lituanie, d’Ukraine, de Nouvelle-Zélande et des Philippines, qui sollicitent l’introduction du projet.

Pour la fondatrice, l’avortement soulève une grande question spirituelle chez les femmes. Même celles qui ne croient pas en Dieu ont la sensation d’avoir offensé quelque chose.

« L’Eglise est particulièrement qualifiée pour affronter le problème de la guérison des millions de femmes qui souffrent dans leurs corps et se sentent en faute après une opération chirurgicale jugée désormais banale chez la femme », a-t-elle affirmé.

Reconnaître leurs souffrances

Tout en commentant les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé, selon lesquels entre 30 et 50 millions d’avortements seraient pratiqués chaque année dans le monde, Victoria Thorn estime que le problème de la souffrance post-avortement touche tout le monde, consciemment ou pas. Et beaucoup de femmes souffrent en silence.

« Comment une femme peut-elle guérir si elle n’arrive pas à parler ? », s’interroge-t-elle.

Beaucoup de femmes qui ont recours au « Projet Rachel » peuvent avoir subi un avortement 20 ou 30 ans auparavant. La fondatrice du projet explique que l’avortement est une chose que les femmes n’oublient jamais, et que leur guérison est un processus long.

« Après un avortement, la femme peut se sentir coupable, se sentir seule ou éprouver de la honte, et cela ne fait qu’accentuer ses souffrances – a poursuivi Victoria Thorn –. Même si la femme a été contrainte d’avorter, voire sous la menace d’une arme, elle se sentira toujours coupable. Car elle réalise, en tant que femme, que son devoir était de protéger son enfant et qu’elle ne l’a pas fait ».

Pour apporter la guérison dans la vie de toutes ces femmes, la fondatrice du projet estime que « la meilleure chose à faire est de ne pas chercher à les convaincre par une série d’arguments. La meilleure solution est de les écouter, de ne pas poser de questions, mais d’écouter car c’est de cela dont elles ont besoin : être écoutées ».

Victoria Thorn a également fait allusion également à la souffrance des hommes lors d’un avortement. « Après tout, il y a deux parents ».

« Mais leur appliquer le même modèle de guérison qu’aux femmes – a-t-elle expliqué –, ne fonctionnera pas. Car les hommes ont une manière différentes d’affronter cette question ».

A ce propos, la fondatrice du « Projet Rachel » a signalé qu’elle était précisément en train de travailler sur la manière de faire face aux besoins spécifiques des hommes.

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ZENIT Staff

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