Le programme de la sainteté: les Béatitudes et Matthieu 25

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Homélie du 9 juin 2014

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Le programme de la vie chrétienne et de la sainteté, ce sont les Béatitudes, que le pape François explique une par une dans son homélie du 9 juin 2014.

« Si quelqu’un demande : ‘Comment fait-on pour devenir un bon chrétien ?’, Jésus répond « par les Béatitudes », qui sont « très à contre-courant » de ce qui « se fait dans le monde » (Mt 5, 1-12).

Jésus répond aussi par le chapitre 25 de l’Évangile de Matthieu : « J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ».

Avec les Béatitudes et Matthieu 25, « on peut vivre la vie chrétienne dans la sainteté » : un programme « si simple, mais si difficile », sur lequel le chrétien sera jugé.

« Peu de paroles, des paroles simples, mais pratiques pour tout le monde, parce que le christianisme est une religion pratique : elle n’est pas faite pour être pensée, mais pour qu’on la pratique, pour qu’on la fasse ».

Le pape François a proposé une méditation sur chaque Béatitude : « Bienheureux les pauvres en esprit. Les richesses n’assurent rien. En plus, quand le cœur est riche, il est tellement satisfait de lui-même qu’il n’a pas de place pour la Parole de Dieu. »

« Bienheureux ceux qui sont dans les larmes, parce qu’ils seront consolés. Mais le monde dit : la joie, le bonheur, les divertissements, voilà ce qu’il y a de beau dans la vie. Et il ignore, il regarde ailleurs, lorsqu’il y a des problèmes de maladie, des problèmes douloureux dans la famille. Le monde ne veut pas pleurer, il préfère ignorer les situations douloureuses, les recouvrir. Seule la personne qui voit les choses telles qu’elles sont et qui pleure dans son cœur, est heureuse et sera consolée. La consolation de Jésus n’est pas celle du monde. »

« Bienheureux les doux en ce monde qui, depuis le commencement, est un monde de guerres, un monde où l’on se dispute partout, où la haine est partout. Et Jésus dit : pas de guerre, pas de haine, paix, douceur. ‘Mais si je suis « doux dans la vie », on va penser que je suis idiot… Qu’on le pense ! mais toi, sois doux, parce qu’avec cette douceur, tu auras la terre en héritage ».

« Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, bienheureux ceux qui luttent pour la justice, pour qu’il y a ait la justice dans le monde » : « C’est si facile, d’entrer dans la corruption, cette politique quotidienne du ‘do ut des’ (je donne pour que tu me donnes, ndlr). Tout est une question d’affaires. Que d’injustices ! Combien de personnes souffrent à cause de ces injustices ! »

« Bienheureux les miséricordieux, parce qu’ils obtiendront miséricorde. Les miséricordieux sont ceux qui pardonnent, qui comprennent les erreurs des autres. Jésus ne dit pas « bienheureux ceux qui se vengent » mais « Bienheureux ceux qui pardonnent, les miséricordieux ». Parce que [tous les chrétiens] sont une armée de pardonnés ! »

« Bienheureux les cœurs purs, ceux qui ont un cœur simple, pur, sans saleté, un cœur qui sait aimer avec cette pureté qui est si belle. »

« Bienheureux les artisans de paix. Mais, c’est si courant d’être artisans de guerres, ou au moins artisans de malentendus ! Quand j’entends quelque chose de celui-ci, et que je vais vers celui-là et je le lui dis et je fais même une seconde édition un peu élargie et je la répète… Le monde des commérages. Ces personnes qui font des commérages ne font pas la paix, ce sont des ennemies de la paix. Elles ne sont pas bienheureuses. »

« Bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice. Combien de personnes sont persécutées, ont été persécutées simplement pour avoir lutté pour la justice. »

« Aujourd’hui, si vous avez un peu de temps chez vous, prenez l’Évangile, l’Évangile de Matthieu, chapitre cinq, au début, il y a ces béatitudes ; au chapitre vingt-cinq, il y a les autres. Et cela vous fera du bien de le lire une fois, deux fois, trois fois », a conclu le pape.

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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