Le prêtre miséricordieux, selon le P. Rupnik

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La tentation permanente de devenir des fonctionnaires

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« Plus nous serons éprouvés comme tous les hommes, plus nous serons miséricordieux, car tel est le sacerdoce du Christ », affirme le père Marko Ivan Rupnik, S.J., selon la synthèse de Radio Vatican.
Le prêtre et théologien jésuite, mosaïste célèbre et auteur du logo du Jubilé de la Miséricorde, a réfléchi en présence du pape François sur la mission de la curie romaine et des institutions liées au Saint-Siège, ce lundi 22 février dans la salle Paul VI au Vatican, à l’occasion de la célébration de leur Jubilé de la miséricorde. Des employés laïcs et leurs familles ont également participé à cette rencontre préparatoire au passage de la Porte sainte de Saint-Pierre.
Le jésuite slovène a fait observer que la mission de l’Église estde « couvrir la distance entre nous et notre contemporain, blessé comme nous, douloureux comme nous, souffrant comme nous » et qu’être un « prêtre miséricordieux » signifie vivre les mêmes épreuves que tout le monde et « impliquer » les gens « dans le désir d’une vie nouvelle ».
Cette mission ne peut être remplie qu’avec l’aide du Christ, a souligné le père Rupnik : le Christ est « le seul qui puisse couvrir la distance qui sépare l’homme perdu, un pécheur, mort, du Dieu vivant ». Le théologien a examiné le passage de l’Évangile de saint Jean où le Christ était présenté comme le vrai cep et le Père comme le vigneron. Ainsi,  la vie quotidienne devient « le lieu » où ceux qui ont reçu la miséricorde la révèlent, « parce qu’ils vivent  la vie qui est la communion, qui inclut l’autre », a encore expliqué le père Rupnik.
Le danger de devenir fonctionnaire en travaillant pour l’Église et pour le Christ existe en permanence, a rappelé le prêtre : c’est une menace qui guette « non seulement la curie romaine, mais chaque curie », cette « tentation d’acquérir un caractère para-étatique, para-impérial, comme dans le passé ».
Au contraire, «comme il est beau, a souligné le jésuite,  quand vous entendez quelqu’un qui, devant la curie peut dire : vous savez, j’ai  trouvé  les gens libres, libres d’eux-mêmes (…), qui sont disponibles, généreux, ouverts ».
« Si à travers de nous passe cette vie de Dieu, a conclu le père Rupnik, l’homme est capable de porter du fruit…, il est capable d’envelopper son travail d’amour qui reste pour toujours, car il retourne vers le Père: ce que l’homme peut révéler est son humanité divine dans le Christ. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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