Le prêtre, ministre de la réconciliation, appelé à avoir "le Cœur du Christ"

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Conférence de presse de présentation de la Lettre de Jean-Paul II

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CITE DU VATICAN, Lundi 2 avril 2001 (ZENIT.org) – Le prêtre, ministre de la réconciliation, est appelé à avoir « le Cœur du Christ », affirme Jean-Paul II dans sa « Lettre aux prêtres pour le Jeudi Saint 2001 », la première du nouveau millénaire.

Le cardinal Dario Castrillon Hoyos, préfet de la congrégation pour le Clergé, expliquait ce matin ce que signifie « avoir le Cœur du Christ », à l´attention des lecteurs de Zenit, et en particulier pour les familiers de Paray-le-Monial, comme sanctuaire du Cœur du Christ et de la miséricorde. On se rappelle que Jean-Paul II a choisi depuis quelques années la fête du Cœur du Christ comme date de la « Journée pour la sanctification des prêtres ».

Dans le paragraphe 11 du document (qui en comprend 16, contenus dans un petit fascicule d´une quinzaine de pages, déjà disponible en français), le pape Jean-Paul II invite les prêtres à fréquenter eux-mêmes souvent le sacrement de la réconciliation: c´est aussi le thème de la lettre de cette année, dans la ligne du Jubilé.

« Ayons donc recours avec assiduité, chers prêtres, à ce sacrement, pour que le Seigneur puisse purifier constamment notre cœur en nous rendant moins indignes des mystères que nous célébrons », demande Jean-Paul II.

Le pape explique: « Appelés à rendre présent le visage du Bon Pasteur, et donc à avoir le cœur même du Christ, nous devons, plus que les autres, faire nôtre l’intense supplication du psalmiste : «Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit» (Ps 50, 12). Le sacrement de la Réconciliation, irremplaçable pour toute vie chrétienne, se présente aussi comme soutien, orientation et remède de la vie sacerdotale ».

« Avoir le Cœur du Christ, expliquait ce matin le cardinal Hoyos, c´est tout simplement avoir l´amour du Christ. Cet amour dont fait l´expérience l´Enfant prodigue. Cet amour qui donne aux pécheurs le sens du pardon. Certes la loi ne change pas. Mais le sommet de la parabole c´est cet amour infini. Dans l´exercice de son ministère de la réconciliation, le prêtre est rendu, par l´identification au Christ que réalise l´ordination sacerdotale, capable d´attitudes et de pensées pénétrées par l´amour même de Jésus, pour la réconciliation du pécheur dans la miséricorde ».

Le cardinal Hoyos soulignait que dans sa lettre Jean-Paul II exhorte à cette « disponibilité » à « accepter ce message de réconciliation » pour que peu à peu soit surmontée la « crise » qui a marqué ces dernières années la pratique de ce sacrement. Une pratique dont le Jubilé a marqué un retour très net en particulier chez les jeunes.

Répondant à Zenit, le cardinal Hoyos a également annoncé la reprise des « Retraites sacerdotales » dans la ligne des rencontres internationales qui ont marqué la préparation des prêtres du monde entier au Grand Jubilé, en particulier aux sanctuaires mariaux de Guadalupe (Mexico), Yamoussoukro (Côte d´Ivoire), Fatima, Jérusalem, Rome. Le cardinal Hoyos soulignait combien ces rencontres se sont révélées « bénéfiques », combien elles ont suscité « d´enthousiasme » de la part des prêtres, mais pas seulement. Au monde et aux fidèles, elles ont manifesté aussi l´identité spécifique du prêtre, expliquait en substance le cardinal préfet. Les télévisions du monde, par exemple à Yamoussoukro, ont montré des images inhabituelles: des prêtres de toutes races et Nations qui reçoivent les uns des autres les sacrements du pardon! Une façon de faire connaître le prêtre, encore un « inconnu » pour beaucoup, soulignait le cardinal Hoyos.

Retenons juste une image, des chiffres, une remarque
Une image évoquée par le cardinal Hoyos: celle de ce confessionnal que les fidèles ont couvert de fleurs le jour du jubilé sacerdotal de leur curé, le remerciement pour son ministère de réconciliation, pour la façon dont il leur avait communiqué « la miséricorde du Père ».
Des chiffres, ceux du Jubilé, donnés par Mgr Ternyak comme la « pointe de l´iceberg »:360.000 confessions entendues à Saint-Pierre, environ 320.000 à Sainte-Marie-Majeure, mais aussi à Saint-Jean-du-Latran et à Saint-Paul-hors-les-Murs. Les quelque 2.000 confesseurs de la Journée mondiale de la jeunesse. Les célébrations animées les vendredi du Jubilé à Sainte-Sabine pour les jeunes par la Communauté du Chemin Neuf.
Une remarque, celle de Jean-Paul II en voyant les foules de pèlerins: « Derrière chaque groupe, il y a un prêtre ». Des prêtres auxquels le pape commence par dire son affection et son « merci » au début de sa lettre.

Nous proposerons dans nos services des jours à venir un compte rendu plus détaillé de la conférence de presse donnée ce matin par le cardinal Hoyos et par Mgr Ternyak, secrétaire de ce même dicastère.

Pour consulter le texte intégral de la « Lettre aux prêtres » de Jean-Paul II pour le Jeudi Saint 2001, cliquer sur :
http://www.zenit.org/french/archives/documents/sac_jeudi2001.htm

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ZENIT Staff

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