Le Premier ministre turc accueillera Benoît XVI à l’aéroport d’Ankara

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Quelques autres rencontres prévues

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ROME, Lundi 27 novembre 2006 (ZENIT.org) – Le Premier minsitre turc, M. Recep Tayyip Erdogan, rencontrera le pape Benoît XVI demain, à l’aéroport Ensemboga d’Ankara, à 13 heures, heure locale (12 h à Rome) avant de s’envoler pour l’Estonie où se tient le sommet de l’OTAN.

Un entretien aura lieu à l’aéroport même. Une rencontre qui s’ajoute au programme de quatre jours de Benoît XVI en Turquie.

Le porte-parole du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, sj, y voit un « signe très positif », un « geste d’attention envers le Saint-Siège qui est très apprécié ».

La télévision turque a retransmis, dimanche, en direct les paroles du pape à l’angélus.

Radio Vatican souligne que le cœur du voyage reste l’invitation du patriarche Bartholomaios Ier, pour la fête du saint patron du patriarcat, l’apôtre saint André, frère de Pierre, saint patron de l’Eglise de Rome.

Il s’agit, précise Radio Vatican, de « témoigner ensemble au monde que le dialogue de la charité entre les deux Eglises a comme finalité la réconciliation et le rétablissement de la pleine communion entre les Eglises sœurs ».

Radio Vatican citait en effet aujourd’hui l’archevêque Démétrios d’Amérique, porte parole du patriarcat œcuménique pour cette visite.

Au cours de son voyage, le pape rencontrera non seulement le patriarche œcuménique (avec vêpres, Déclaration commune et participation du pape à la Divine liturgie), mais aussi une visite à la cathédrale apostolique arménienne, où le pape rencontrera le patriarche Mesrob III.

Rappelons que les Arméniens de l’empire Ottoman ont souffert le génocide au début du XXe siècle (http://www.herodote.net/histoire04240.htm). Le samedi 24 avril 1915, à Istanbul, capitale de l’empire, 600 notables arméniens étaient en effet assassinés sur ordre du gouvernement. Ce fut le début d’un génocide, le premier du XXe siècle. Il allait faire environ 1,2 million de victimes dans la population arménienne de l’empire turc.

Le ministre de l’Intérieur Talaat Pacha, ordonna l’assassinat des Arméniens d’Istanbul puis des Arméniens de l’armée, bien que ces derniers aient fait la preuve de leur loyauté (on a ainsi compté moins de désertions chez les soldats arméniens que chez leurs homologues turcs). C’est ensuite le tour des nombreuses populations arméniennes des sept provinces orientales.

Voici le texte d’un télégramme du ministre: « Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. Il ne faut tenir compte ni de l’âge, ni du sexe. Les scrupules de conscience n’ont pas leur place ici ».

Pendant l’été 1915, ce sont les deux tiers de la population arménienne sous souveraineté ottomane qui périrent.

Benoît XVI rencontrera ensuite le métropolite syro-orthodoxe, Filuksinos Yusuf Cetin, vicaire du patriarche Ignace Ier Zakka Iwas, qui siège à Damas.

Le pape rencontrera également la petite communauté catholique de différents rites (latin, arménien, syrien, chaldéen…), notamment lors de la messe de vendredi matin à Istanbul.

En outre, le pape rencontrera le Grand rabbin d’Istanbul, Isak Haleva. On se souvient des attaques terroristes contre les synagogues d’Istanbul en 2003.

La petite synagogue d’Osmanbey, située près du grand cimetière latin d’Istanbul, a été la cible d’un attentat terroriste le 15 novembre 2003. Plusieurs personnes sont mortes à l’intérieur et à proximité de la synagogue, pulvérisée par la déflagration mais quasiment reconstruite depuis.

Le quartier est majoritairement chrétien, mais des juifs et des musulmans y vivent aussi. Jusqu’à l’automne 2003, le quartier n’avait jamais connu d’incident entre les différentes communautés.

La synagogue Neve Shalom a été endommagée en 1986 par une bombe et surtout en 2003, par une autre bombe d’une telle violence qu’elle détruisit les immeubles de part et d’autre de la synagogue et ceux d’en face. Grâce à un renforcement des structures après le premier attentat, la synagogue résista au second. Les deux attentats firent chacun une vingtaine de victimes. Un monument commémoratif a été édifié au début de la rue.

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ZENIT Staff

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