Le pavillon du Saint-Siège à la Biennale d'art de Venise, par le card. Ravasi

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Au commencement… le Verbe s’est fait chair

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Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture a présenté, ce 9 avril, au Vatican, le pavillon du Saint-Siège à la Biennale de Venise. Voici notre traduction de son intervention.

Au commencement… le Verbe s’est fait chair

Après l’expérience de 2013, la volonté de rétablir le dialogue entre art et foi se poursuit et, de même, la question de la relation entre l’Église et l’art contemporain continue de susciter un vif intérêt dans la sphère internationale.

Dans la suite de la première édition, le Pavillon du Saint-Siège à la 56ème Biennale d’art de Venise développe le thème du « Commencement », avec un parcours qui mène de l’Ancien au Nouveau Testament, faisant du Logos et de la chairdes termes en rapport constant.

La référence à la Genèse, comprise comme création, dé-création et re-création, avait fait l’objet, en 2013, d’une réflexion qui trouve maintenant, dans le prologue de l’Évangile de Jean, un nouveau terme auquel se confronter. De ce dernier, deux pôles essentiels émergent : la Parole transcendante qui est « au commencement » et qui, en même temps, révèle la nature dialogique et communicative du Dieu de Jésus-Christ (vv.1-5), et la Parole qui se fait « chair », corps, pour porter la présence de Dieu dans l’essence de l’humanité, surtout là où elle est blessée et souffrante (v.14).

La retombée vers l’immanence s’exprime en termes presque visuels dans la parabole du bon Samaritain, proposée dans ce contexte comme une ultérieure suggestion thématique et complètement mise en perspective. Les pages de l’Évangile de Luc rapportent l’image d’un Dieu présent à l’intérieur d’une humanité accablée dans sa condition humaine. Le Dieu fait chair vient au secours de l’homme blessé, marqué par la mort et la fragilité.

La dimension « verticale-transcendante » du Logos et celle, « horizontale-immanente », de la « chair » constituent en ce sens les axes de la recherche. Il faut se référer à eux, et au fait qu’ils « se rencontrent », pour comprendre les œuvres présentées et le dialogue qu’elles tissent entre elles dans l’espace de l’exposition.

Les termes du Prologue de saint Jean inspirent les espaces thématiques qui occupent le pavillon. On y trouve les créations d’artistes sélectionnés en raison de la consonnance de leur parcours de recherche actuel avec le thème choisi, ou pour la variété des techniques utilisées et pour la diversité de leurs provenances géographiques et culturelles.

Traduction de Zenit, Constance Roques

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ZENIT Staff

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