Le pardon, un concept politique également pour Jean-Paul II

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Le card. Cottier revient sur le message de Pâques

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CITE DU VATICAN, Lundi 19 avril 2004 (ZENIT.org) – Le courage du pardon et la force de changer le monde en suivant des directions opposées à la violence et au terrorisme: le cardinal George Marie Cottier commentait ainsi au micro de Radio Vatican le message de Pâques de Jean-Paul II. Le pardon est aussi pour Jean-Paul II un concept « politique »: une grande nouveauté, souligne le Théologien de la Maison pontificale. Nous traduisons de l’italien.

« Dans la logique de tous ses discours précédents, souligne le cardinal dominicain, le pape s’adresse, dans ce Message, aux Nations Unies considérées comme l’instance représentative de la conscience de l’humanité. Le Saint-Père entend ainsi dire que les problèmes du terrorisme touchent tout le monde: que les responsables nationaux et internationaux des différents pays et organismes fassent tout leur possible pour surmonter cette situation ».

« La situation décrite par le pape touche quatre points cruciaux: la Terre Sainte, l’Afrique, que nous oublions très souvent, et l’Irak, mais aussi le terrorisme. Une chose me frappe dans le message du pape: l’appel au courage à la force. Cela signifie un appel à l’espérance qui trouve son point d’appui dans le Christ ressuscité ».

Le cardinal Cottier précise: « A la fin de son message j’ai été frappé par la formule: « courage du pardon ». Le thème du pardon a été mis en évidence de façon très incisive au cours de ce pontificat et spécialement depuis l’année sainte ».

« Mais si ce thème revêt évidemment un aspect religieux dans le discours du pape, souligne le cardinal Cottier, le fait qu’il puisse avoir aussi des conséquences politiques, voilà une idée très neuve, qui doit pénétrer dans la mentalité des chefs des peuples. Franchir ce pas, est difficile, mais cet appel au courage du pardon me semble très chargé d’espérance ».

Le cardinal Cottier souligne aussi l’appel de Jean-Paul II à la confiance et il explique: « Un des dommages les plus grands produits par le terrorisme est de maintenir l’humanité, en tous cas dans les pays les plus menacés, dans la peur. Et la peur détruit la confiance. S’il n’y a pas la confiance, nous nous trouvons impuissants devant le terrorisme et ce serait horrible de l’accepter comme une dimension quasi inéluctable de la vie quotidienne ».

A propos de la célébration de Pâque à la même date cette année par tous les Chrétiens, le cardinal Cottier ajoute que c’est le désir du pape qu’une même date soit rapidement fixée par tous: « Cela dépendra, dit-il, de la façon dont l’invitation du pape sera reçue et acceptée. Pour ces grands changements historiques, il faut que cela mûrisse. Le pape est depuis longtemps favorable à l’unification de la date de Pâques pour tous les chrétiens, mais étant donné que c’est un but difficile à atteindre, nous devons être patients, parce qu’on ne change pas d’un jour à l’autre des traditions qui sont très anciennes ».

Il ajoutait: « Toutes les idées du pape dans son message « Urbi et orbi » ont été formulées sous forme de prière. Et ceci parce qu’il s’agit d’un programme si grand et si difficile que sans l’aide de Dieu, l’humanité n’y arriverait pas ».

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ZENIT Staff

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