Le pape viendra l’été à Castelgandolfo

Print Friendly, PDF & Email

Mais qu’est-ce que Castelgandolfo ?

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Jeudi 5 mai 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a enlevé un doute aux habitants de Castelgandolfo : comme ses « prédécesseurs », il viendra l’été dans cette résidence pontificale, loin de la touffeur romaine. « Le plus tôt possible », « quanto prima » a-t-il souligné.

C’est ce qu’il a annoncé en fin d’après-midi depuis le balcon de cette résidence donnant sur la place de la ville, sous les acclamations des habitants, tous rassemblés, laïcs, familles, enfants des écoles, religieuses, autorités civiles, clergé.

Mais qu’est-ce que Castelgandolfo ? En voiture on y accède par la « nouvelle » voie Appia. Mais le pape a quitté le palais apostolique du Vatican à 15 h 30 à bord d’un hélicoptère du 31e escadron de l’aéronautique militaire italienne. La résidence pontificale de Castelgandolfo se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Rome dans la région dite des « Castelli Romani » (« Châteaux romains »).

En effet, au moyen âge, 13 villages de la région avaient été transformés par les grandes familles romaines en châteaux qui formaient des sortes de places fortes où elles trouvèrent refuge au temps où Rome étaient en proie à l’anarchie : Frascati, Grottaferrata, Marino, Castelgandolfo – dont le nom conserve la trace du « château » -, Albano, Ariccia, Genzano, Nemi, Rocca di Papa, Rocca Priora, Monte Compatri, Monte Porzio Catone, Colonna.

La région est encore appelée « Colli Albani » (« Collines d’Albano ») en raison en particulier de leur relief, dû à un passé volcanique : Castelgandolfo domine le lac d’Albano, formé dans un ancien cratère, de même que Nemi. On peut d’ailleurs emprunter la « Voie des Lacs ». Les noms de « Rocca », ou « Monte », signifient ce relief visible par beau temps depuis Rome. En fait ce sont les crêtes d’un unique cratère creusé à son tour de cratères secondaires.

Le site archéologique de l’antique « Albe la longue » a été identifié avec celui de Castelgandolfo. Elle fut la plus ancienne cité du Latium (vers le XIIe s. av. J.-C.). Son historie a été marquée par l’affrontement des Horace et des Curiace.

La ville doit son nom aux Gandolfi, les propriétaires du XIIe s. Le château passa ensuite aux Savelli. C’est vers la fin du XVIe s., en 1596, que la Chambre apostolique en est devenue propriétaire. En 1628, le pape Urbain VIII fit édifier une « villa », une résidence de campagne, par le fameux Maderno, auteur de la façade de Saint-Pierre de Rome, sur les ruines du palais des Gandolfi, à l’endroit où se dressait autrefois la résidence d’été de l’empereur Domitien (80-96), le cruel persécuteur de l’Eglise primitive dans tout l’empire. Son territoire s’étendait jusqu’à Albano.

Alexandre VII et Clément XIII le firent agrandir. Depuis le concordat de 1929, les « Pactes du Latran », la résidence fait partie de l’Etat de la Cité du Vatican.

Sous Pie XI, l’observatoire astronomique du Vatican (la « Specola vaticana ») s’est transféré à Castelgandolfo. A la fin du XXe s. la pollution lumineuse a poussé les Jésuites, responsables de l’observatoire, à partir travailler la plupart du temps dans le désert de l’Arizona. Ils ne sont que quelques mois par an à Castelgandolfo, en particulier pour les séminaires d’été pour jeunes astronomes. Mais on peut toujours visiter le centre de Castelgandolfo, et y faire quelques observations.

Le pape Jean-Paul II avait l’habitude, l’été, de recevoir les fidèles, le dimanche pour l’angélus, dans la cour du palais. La place du centre historique sur laquelle donne la résidence est ornée par une fontaine et le parvis de l’église dédiée à S. Thomas de Villeneuve et construite sur un plan circulaire par le Bernin.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel