Le pape souhaite libérer Noël d’une apparence moraliste et sentimentale

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Audience générale du 5 janvier 2011

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ROME, Mercredi 5 janvier 2010 (ZENIT.org) – La célébration de Noël n’est pas qu’un « souvenir », mais elle est un « mystère » ; elle n’est pas seulement « mémoire » mais également « présence », a affirmé Benoît XVI au cours de l’audience générale, ce mercredi, salle Paul VI. Dans sa catéchèse, le pape a invité à libérer Noël « d’une apparence trop moraliste et sentimentale ».

« La fête de Noël fascine aujourd’hui comme jadis, plus que d’autres fêtes de l’Eglise ; elle fascine parce que tous, d’une certaine manière, ressentent que la naissance de Jésus a quelque chose à voir avec les aspirations et les espérances les plus profondes de l’homme », a affirmé le pape.

« Le consumérisme peut éloigner de cette nostalgie intérieure, mais si on a dans le cœur le désir d’accueillir cet Enfant qui apporte la nouveauté de Dieu, qui est venu nous donner la vie en plénitude, les lumières des décorations de Noël peuvent devenir en revanche un reflet de la Lumière qui s’est allumée avec l’incarnation de Dieu ».

Pour le pape, « célébrer les événements de l’incarnation du Fils de Dieu n’est pas un simple souvenir de faits du passé, mais c’est rendre présents ces mystères porteurs de salut. Dans la liturgie, dans la célébration des Sacrements, ces mystères se font actuels et deviennent efficaces pour nous, aujourd’hui ».

Dans sa catéchèse, Benoît XVI a expliqué le sens de Noël, qui « porte déjà les prémices du ‘sacramentum-mysterium paschale’ » : « c’est donc le début du mystère central du salut qui culmine dans la passion, la mort et la résurrection, parce que Jésus commence l’offrande de lui-même par amour dès le premier instant de son existence humaine dans le sein de la Vierge Marie ». La nuit de Noël est donc « liée à la grande veillée nocturne de la Pâque, lorsque la rédemption s’accomplit dans le sacrifice glorieux du Seigneur mort et ressuscité ».

« La célébration liturgique de Noël n’est alors pas seulement un souvenir, mais elle est surtout un mystère ; elle n’est pas seulement mémoire, mais également présence », a-t-il ajouté.

« Pour saisir le sens de ces deux aspects inséparables, il faut vivre intensément tout le Temps de Noël comme l’Eglise le présente. Si nous le considérons au sens large, celui-ci s’étend sur quarante jours, du 25 décembre au 2 février, de la célébration de la nuit de Noël, à la maternité de Marie, à l’Epiphanie, au Baptême de Jésus, aux noces de Cana, à la présentation au Temple, précisément par analogie avec le temps pascal, qui forme une unité de cinquante jours, jusqu’à la Pentecôte ».

Et d’ajouter : « Il faut racheter ce Temps de Noël d’une apparence trop moraliste et sentimentale. La célébration de Noël ne nous propose pas seulement des exemples à imiter, tels que l’humilité et la pauvreté du Seigneur, sa bienveillance et son amour envers les hommes ; mais elle est plutôt l’invitation à nous laisser transformer totalement par Celui qui est entré dans notre chair ».

Benoît XVI a enfin invité les fidèles à vivre le temps de Noël avec intensité : « après avoir adoré le Fils de Dieu fait homme et déposé dans la mangeoire, nous sommes appelés à passer à l’autel du Sacrifice, où le Christ, le Pain vivant descendu du ciel, s’offre à nous comme véritable nourriture pour la vie éternelle. Et ce que nous avons vu avec nos yeux, à la table de la Parole et du Pain de Vie, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché, c’est-à-dire le Verbe fait chair, annonçons-le avec joie au monde et témoignons-le généreusement à travers toute notre vie ».

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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