Le pape présente le livre "L'ultima veggente di Fatima", écrit par le cardinal Bertone

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Recueil des entretiens entre le Cardinal et Sœur Lucie

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ROME, Lundi 21 mai 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la présentation de Benoît XVI du livre « L’ultima veggente di Fatima – I miei colloqui con Suor Lucia » (La dernière voyante de Fatima – mes entretiens avec sœur Lucie) , écrit par le Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’Etat (ed. Rai Eri – Rizzoli, 2007 – pages 196; 16,50 euro), en collaboration avec Giuseppe De Carli.

L’auteur a voulu dédier son livre « à Jean-Paul II, le pape de Fatima », et « à Benoît XVI, le pape de la Vierge Noire d’Altötting ».

A Monsieur le Cardinal
TARCISIO BERTONE
Secrétaire d’Etat

Dans les pages de votre livre « L’ultima veggente di Fatima » (la dernière voyante de Fatima) vous avez voulu confier tous vos souvenirs, Vénéré frère, pour qu’ils ne demeurent pas simplement un précieux bagage d’émotions personnelles, mais, traitant d’événements qui ont marqué l’Eglise à la fin du XXème siècle, pour qu’ils soient confiés à la mémoire collective en tant que traces possédant une riche signification, dans son histoire séculaire.

En réalité, nous avons vécu ensemble le chapitre qui traite de la publication de la troisième partie du secret de Fatima, lors de ce temps mémorable que fut le Jubilé de l’An 2000 : moi, en qualité de préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et vous, comme secrétaire de ce même dicastère. Le grand pape qui m’a précédé, Jean-Paul II, fécond en inspirations prophétiques et personnellement convaincu que « la main maternelle » de la Vierge avait dévié la balle qui aurait pu lui être fatale, vit que le temps était venu de lever le voile de mystère qui entourait la dernière partie du secret que la Vierge avait confié aux trois pastoureaux de Fatima. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui conservait le précieux document écrit par sœur Lucia, fut chargée de cette tâche.

Ce fut un temps de lumière, non seulement parce que le message put ainsi être connu de tous, mais aussi parce qu’ainsi était révélée la vérité dans le contexte de confusion des interprétations et des spéculations d’ordre apocalyptique qui circulaient dans l’Eglise, jetant le trouble parmi les fidèles au lieu de les inviter à la prière et à la pénitence. Mais on pouvait par ailleurs constater un regain de piété mariale, source authentique de la vie chrétienne, autour de l’imposant sanctuaire qui avait vu le jour à Fatima, et partout à travers le monde où la dévotion à la Vierge, sous l’influence des apparitions de Fatima, s’enracinait profondément dans la foi du peuple, invitant hommes et femmes à se consacrer au Cœur Immaculé de Marie.

Le pape vous a envoyé, en qualité d’évêque, vous entretenir avec la voyante, dernière survivante des trois pastoureaux. Ces entretiens n’ont pas seulement constitué une vérification importante de l’authenticité des faits, mais surtout ils ont été l’occasion de connaître la fraîcheur limpide de l’âme de sœur Lucie, l’intelligence de son cœur, typique de sa féminité, transformée en une solide foi chrétienne. A travers l’expérience de cette humble religieuse transparaît également le rôle de la Vierge Marie qui, d’une main maternelle, prend le chrétien par la main et l’accompagne dans les difficultés de la vie.

Je me suis personnellement chargé de rédiger le commentaire théologique des faits. [http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20000626_message-fatima_it.html, ndlr.], après avoir intensément prié et profondément médité les paroles authentiques de la troisième partie du secret de Fatima, contenues dans les écrits de sœur Lucie. Je porte en moi le souvenir très vif, comme une synthèse et un précieux sceau, de la promesse réconfortante que leur fit la Très Sainte Vierge: « Mon cœur Immaculé triomphera ». Ainsi que j’ai pu l’écrire: « Le fiat de Marie, la parole de son cœur, a changé l’histoire du monde, parce qu’elle a introduit de cette manière le Sauveur dans le monde – parce que, grâce à son ‘oui’, Dieu pouvait devenir homme dans notre monde et désormais demeurer ainsi pour toujours ». Mais encore: « Depuis que Dieu lui-même a un cœur d’homme et a de ce fait tourné la liberté de l’homme vers le bien, vers Dieu, la liberté pour le mal n’a plus le dernier mot ». Le message de Fatima en constitue une nouvelle confirmation.

Alors même que j’invoque la protection de la Très Sainte Vierge de Fatima sur tous ceux qui, à travers ce livre, voudront prendre connaissance de ce témoignage, je vous donne de tout mon cœur, à vous Monsieur le Cardinal et à vous Monsieur Giuseppe de Carli, qui avez partagé les efforts de la rédaction de ces souvenirs, ma bénédiction apostolique.

Du Vatican, 22 février 2007.

© Copyright du texte original – Librairie Editrice Vaticane
Traduction réalisée par Zenit

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ZENIT Staff

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