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Le pape François pour une «refondation de l’Union européenne»

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Conférence de presse dans l’avion Ciudad Juarez-Rome

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Le pape François évoque une « refondation de l’Union européenne », lors de la conférence de presse dans l’avion Ciudad Juarez-Rome (17-18 février).
L’Europe, fait observer le pape, « a une force, une culture, une histoire qu’on ne peut pas gâcher, et nous devons tout faire pour que l’Union européenne ait la force, et aussi l’inspiration, de nous faire aller de l’avant ».
Ludwig Ring-Eifel (KNA, agence catholique allemande) — À propos du prix Charlemagne que le pape va recevoir. Actuellement, il semble que l’unité européenne parte un peu en morceaux, d’abord avec la crise de l’euro, puis celle des réfugiés. Avez-vous une parole forte dans cette situation de crise européenne ?
Pape François — Premièrement, sur le prix Charlemagne. J’avais l’habitude de ne pas accepter de distinctions ou de doctorats ; depuis toujours, non pas par humilité mais parce que je n’aime pas ces choses. C’est bien d’avoir un peu de folie, et je n’aime pas cela. Mais dans ce cas-ci, j’ai été, je ne dis pas « forcé », mais « convaincu » par la sainte et théologique obstination du cardinal Kasper, qui a été choisi par Aix-la-Chapelle pour me convaincre ! Et j’ai dit : « Oui, mais au Vatican. » J’ai dit cela ; et je l’offre pour l’Europe : que ce soit une décoration commune, un prix pour que l’Europe puisse faire ce que j’ai souhaité à Strasbourg : pour qu’elle puisse être non pas la « grand-mère Europe » mais la « maman Europe ».
Deuxièmement, l’autre jour, en lisant les nouvelles sur ces crises – je lis peu, je feuillette seulement un journal (je ne dis pas le nom pour ne pas susciter de jalousie, mais on le sait), je regarde quinze minutes, et puis je me fais informer par la Secrétairerie d’État – une expression qui m’a plu, qui m’a plu – je ne sais pas qui l’approuve ou ne l’approuve pas – c’est « la refondation de l’Union européenne ». Et j’ai pensé aux illustres Pères… Mais aujourd’hui, où trouve-t-on un Schuman, un Adenauer ? Ces grands, qui après la guerre, ont fondé l’Union européenne. Et j’aime cette idée de la re-fondation : cela pourrait peut-être se faire ! Parce que l’Europe, je ne dirais pas qu’elle est unique, mais elle a une force, une culture, une histoire qu’on ne peut pas gâcher, et nous devons tout faire pour que l’Union européenne ait la force, et aussi l’inspiration, de nous faire aller de l’avant. Je ne sais pas : c’est ce que je pense.
© Traduction de Zenit, Constance Roques

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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