Le pape François cite le P. Santoro comme exemple d'imitation du Christ

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« Jésus a transformé la plus grande iniquité en plus grand amour »

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« Jésus, par son sacrifice, a transformé la plus grande iniquité en plus grand amour », a affirmé le pape François au cours de sa catéchèse en italien, ce mercredi 1er avril, place Saint-Pierre, en présence de 20 000 visiteurs, avant de citer don Andrea Santoro (1945-2006) comme un exemple de l’imitation du Christ aujourd’hui.

Don Andrea Santoro, prêtre catholique originaire de Rome, a été assassiné, à 60 ans, le dimanche 5 février 2006, à Trébizonde, en Turquie, où il était missionnaire « Fidei donum » depuis cinq ans: il était en prière dans l’église Sainte-Marie lors qu’il a été abattu. Un lycéen de 16 ans, Oguzhan Akdin, a été condamné en octobre 2006 à plus de 18 ans de prison: il disait avenir été motivé par la protestation contre les caricatures de Mahomet. 

« Après demain, a expliqué le pape François, dans la liturgie du Vendredi Saint, nous méditons le mystère de la mort du Christ et nous adorons la Croix. Aux derniers instants de sa vie, avant de remettre l’esprit au Père, Jésus dit: « Tout est accompli! » (Jn 19, 30). Que signifie cette parole? »

L’offrande de notre vie comme don d’amour

« Elle signifie, a répondu le pape, que l’oeuvre du salut est accomplie, que toutes les Ecritures trouvent leur plein accomplissement dans l’amour du Christ, l’Agneau immolé. Jésus, par son sacrifice, a transformé la plus grande iniquité en plus grand amour. »

« Au cours des siècles, a expliqué le pape, il y a des hommes et des femmes qui, par le témoignage de leur existence, reflètent un rayon de cet amour parfait, plein, non contaminé. J’aime à rappeler un témoin héroïque de notre époque, don Andrea Santoro, prêtre du diocèse de Rome missionnaire en Turquie. Quelques jours avant d’être assassiné à Trébizonde, il écrivait: « Je suis ici pour habiter au milieu de ces personnes et de permettre à Jésus de le faire en lui prêtant ma chair… On ne devient capable de salut qu’en offrant sa propre chair. Le mal du monde doit être porté, et la douleur partagée, en l’absorbant à fond dans sa propre chair, comme Jésus l’a fait » (A. Polselli, Don Andrea Santoro, le eredità, Città Nuova, Roma 2008, p. 31). Que cet exemple d’un homme de notre époque, et tant d’autres, nous soutiennent dans l’offrande de notre vie comme don d’amour à nos frères, à l’imitation de Jésus. »

Silencieux et courageux

Le pape émérite Benoît XVI avait souhaité que « le Seigneur accueille l’âme de ce serviteur silencieux et courageux de l’Evangile et qu’Il fasse que le sacrifice de sa vie contribue à la cause du dialogue entre les religions et de la paix entre les peuples ». Il a aussi évoqué le « témoignage » d’Andrea Santoro dans son homélie à la maison de la Vierge Marie à Ephèse, le 29 novembre de la même année: « C’est avec une profonde confiance que nous chantons, avec Marie, le «magnificat» de la louange et de l’action de grâce à Dieu, qui s’est penché sur l’humilité de sa servante. Nous le chantons avec joie, même lorsque nous sommes éprouvés par les difficultés et les dangers, comme l’atteste le beau témoignage du prêtre romain don Andrea Santoro, que j’ai plaisir à rappeler au cours de cette célébration. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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