Le pape: Déclarations de nullité, un service à l´indissolubilité du mariage

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Le Saint Père rappelle la grave responsabilité des juges ecclésiastiques

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CITE DU VATICAN, lundi 28 janvier 2002 (ZENIT.org) – Les sentences de déclaration de nullité des tribunaux ecclésiastiques doivent constituer un service « pastoral » de l´Eglise à l´indissolubilité du mariage, a déclaré ce matin le pape Jean-Paul II. Le pape recevait en audience le Tribunal de la Rote Romaine.

Le Tribunal de la Rote Romaine intervient dans les causes de nullité de mariage si les deux jugements prononcés par le tribunal diocésain, ne concordent pas.

Selon le Code de Droit Canon (CIC), les tribunaux ecclésiastiques ont la compétence de décider si un mariage est nul (c´est-à-dire qu´il n´a jamais existé) ou non. Pour les causes de nullité, cf. CIC n. 1095-1107.

Le Catéchisme de l´Eglise Catholique précise que « le consentement doit être un acte de la volonté de chacun des contractants, libre de violence ou de crainte grave externe. (…) Si cette liberté manque, le mariage est invalide » (n. 1628) et poursuit: « Pour cette raison (ou pour d´autres raisons qui rende nul ou non avenu le mariage), l´Eglise peut, après examen de la situation par le tribunal ecclésiastique compétent, déclarer « la nullité du mariage », c´est-à-dire que le mariage n´a jamais existé. En ce cas, les contractants sont libres de se marier, quitte à se tenir aux obligations naturelles d´une union antérieure ».

Dans son discours à la Rote Romaine le pape insiste sur le caractère décisif de la mission des juges et des avocats. « Sans les procès et les sentences des tribunaux ecclésiastiques, la question de l´existence ou non d´un mariage indissoluble de fidèles serait reléguée uniquement à la conscience des fidèles eux-mêmes ». Une question de conscience qui serait extrêmement compliquée, explique-t-il, surtout si l´on tient compte du « risque évident de subjectivisme, surtout lorsque la société civile traverse une profonde crise de l´institution du mariage ».

Par conséquent, poursuit Jean-Paul II, « toute sentence juste de validité ou de nullité de mariage est un apport à la culture de l´indissolubilité aussi bien dans l´Eglise que dans le monde ». « Elle donne une certitude non seulement aux personnes impliquées mais aussi à tous les couples et les familles ».

« Par conséquent, une déclaration de nullité injuste, contraire à la vérité des principes normatifs ou des faits, est particulièrement grave, car en raison de sa relation officielle avec l´Eglise elle favorise la diffusion des attitudes dans lesquelles l´indissolubilité est affirmée par les mots mais assombrie par la vie », ajoute le pape.

« Il est vrai que la déclaration de nullité matrimoniale, selon la vérité acquise à travers le procès légitime, redonne la paix aux consciences, mais une telle déclaration (…) doit être présentée et mise en pratique dans un contexte ecclésial profondément favorable au mariage indissoluble et à la famille qui s´y fonde. Les conjoints eux-mêmes doivent être les premiers à comprendre que leur vrai bien est dans la recherche honnête de la vérité, sans exclure à priori l´éventuelle reconnaissance d´une union qui, même si elle n´est pas encore matrimoniale, contient des éléments de bien, pour eux et pour leurs enfants », précise Jean-Paul II.

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ZENIT Staff

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