Le pape au Ratzinger Schülerkreis : Demandons au Seigneur qu’il se montre

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Plus de 40 anciens étudiants pour débattre sur la nouvelle évangélisation

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ROME, Mardi 30 août 2011 (ZENIT.org) – « Demandons au Seigneur qu’il se montre », en pariculier aux jeunes qui cherchent l’eau vive : c’est ce qu’a souhaité Benoît XVI en s’adressant au début de la Messe dimanche 28 août, à ses anciens élèves. La traditionnelle rencontre du « Ratzinger Schülerkreis » s’est déroulée du 25 au 28 août au palais de Castel Gandolfo. Cette année les débats de la rencontre ont porté sur la nouvelle évangélisation.

En introduisant la célébration eucharistique, dans la chapelle du Centre Mariapoli de Castel Gandolfo, Benoît XVI s’est arrêté sur le psaume 62 : « Dieu, c’est toi mon Dieu, je te cherche, mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau ».

« En ce temps d’absence de Dieu, quand la terre des âmes est aride et que les personnes ne savent pas encore d’où vient l’eau vive, demandons au Seigneur qu’Il se montre », a-t-il affirmé en allemand. « Nous voulons lui demander de montrer à ceux qui cherchent l’eau vive ailleurs, que cette eau, c’est Lui-même, et qu’il ne permet pas que la vie des hommes, leur soif pour ce qui est grand, pour la plénitude, ne se noie et ne s’essouffle dans les choses transitoires ».

« Nous voulons lui demander, surtout pour les jeunes, que la soif de Lui devienne vivante en eux et qu’ils reconnaissent où se trouve la réponse », a insisté le pape.

« Et nous, qui avons pu le connaître dès notre jeunesse – a conclu Benoît XVI – nous pouvons demander pardon, parce que nous portons trop peu la lumière de son visage aux hommes. Nous voulons lui demander qu’Il nous pardonne, qui nous renouvelle avec l’eau vive de son esprit et qu’Il nous donne de célébrer dignement les saints mystères ».

La négation de soi

L’homélie a ensuite été prononcée par le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne. Il s’est arrêté sur l’Evangile de dimanche (cf. Mat 16,21-27) lorsque le Christ évoque l’annonce de la passion aux disciples. Pierre réagit vivement : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas ». Le Seigneur lui répond : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route ; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ».

« Pierre – explique le cardinal Schönborn – veut être humain. Et il se trompe totalement. Qu’est-ce qui le pousse ? Avant tout le plus élémentaire et bon sentiment humain de ne pas vouloir voir souffrir son maître, comme une mère qui ne veut pas voir souffrir son fils ou un ami son ami. Qu’y a-t-il de mal à cela ? ».

« D’un point de vue humain, la logique est du côté de Pierre », reconnaît le cardinal Schönborn. « Et toutefois, ce n’est pas la volonté de Dieu. Paul parle de la nécessité d’une ‘métamorphose’ authentique, d’un renouvellement de la manière de penser sans lequel il n’est pas possible ‘de discerner la volonté de Dieu, ce qui est bon’ ».

Et cette conversion a un nom : « la négation de soi », explique enfin l’archevêque de Vienne. « Jésus adresse à chacun de nous les dures paroles qu’il adresse à Pierre. S’oublier, prendre sa croix : ‘Nous ne pouvons le faire, conclut-il en citant le théologien protestant Adolf Schlatter – que si nous sommes poussés par un amour plus fort que celui que nous avons pour nous-même’ ».

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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