Le pape appelle à une condamnation mondiale du terrorisme

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Conférence de presse dans l’avion d’Istanbul à Rome

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Il faut aujourd’hui « une condamnation mondiale » du terrorisme, y compris « de la part des musulmans » : « Il serait beau que tous les leaders musulmans le condamnent clairement », déclare le pape François aux journalistes dans l’avion qui le ramenait d’Istanbul à Rome, après trois jours de voyage apostolique en Turquie (28-30 novembre 2014).

Une condamnation unanime de la part des responsables

Répondant aux questions de la presse, il souligne que devant les actes terroristes perpétrés au Moyen-Orient et en Afrique, « de nombreux musulmans sont offensés » et protestent : « Le Coran est un livre de paix, cela n’est pas l’islam ! ». Pour le pape en effet « on ne peut pas dire que tous les musulmans sont terroristes, comme on ne peut dire que tous les chrétiens sont fondamentalistes ».

Il plaide pour une condamnation unanime de la part des responsables : « J’ai dit au président Erdogan : “Il serait beau que tous les leaders musulmans – qu’ils soient politiques, religieux ou académiques – condamnent clairement [le terrorisme], car cela aidera la majorité du peuple musulman à dire ‘Non !’, [s’il l’entend] de la bouche de ses leaders. »

Il faut aujourd’hui « une condamnation mondiale », y compris « de la part des musulmans », appelés à dire : « Nous ne sommes pas comme cela. Ce n’est pas le Coran ». Souvent, fait observer le pape, « on utilise le nom de la religion, mais la réalité n’est pas celle de la religion ».

Il dénonce les persécutons contre les chrétiens qui sont « chassés du Moyen-Orient : parfois comme en Irak, ils doivent tout quitter… Comme si l’on voulait qu’il ne reste rien de chrétien ».

Une rencontre de qualité avec le président de la Diyanet

Le dialogue interreligieux peut aider à lutter contre le terrorisme, s’il se développe : « J’ai eu une très belle conversation avec le président du bureau des affaires religieuses (Diyanet) et son équipe… Ils m’ont dit une très belle chose : “Désormais il semble que le dialogue interreligieux soit arrivé à la fin. Il nous faut faire un saut de qualité, pour que le dialogue interreligieux ne soit pas seulement : « – Que pensez-vous de cela ?… – Nous pensons ceci… ». Ce doit être un dialogue entre personnes religieuses de diverses appartenances. »

Ainsi ce dialogue ne sera plus seulement porté sur la théologie mais ce sera « un échange d’expérience religieuse entre hommes et femmes de diverses religions… Ce serait beau », estime le pape.

« Quand est venu le nouvel ambassadeur de la Turquie [près le Saint-Siège], il y a un mois et demi, j’ai rencontré un homme exceptionnel, un homme de profonde religiosité. Le président de la Diyanet [M. Mehmet Görmez] était de la même école », affirme le pape qui salue « une rencontre de haute qualité ». 

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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