Le P. Gouyou s´arrache à Dax pour servir à Rome le dialogue Eglise-Etat

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Une nomination enracinée dans son expérience de « terrain »

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CITE DU VATICAN, Jeudi 13 juin 2002 (ZENIT.org) – Le P. Gouyou s´arrache à Dax pour servir à Rome le dialogue Eglise-Etat comme conseiller ecclésiastique de l´ambassade de France près le Saint-Siège, après 35 ans « sur le terrain ». Le nouvel ambassadeur, M. Pierre Morel, vient lui-même d´être nommé à Rome.

La nomination du P. Yves Gouyou, par le Ministre de l´intérieur avec l´accord de l´évêque de Dax, a été annoncée officiellement hier. Elle arrive comme un cadeau d´anniversaire original: le P. Gouyou fête demain ses soixante ans.

Il expliquait aujourd´hui à Zenit que sa nouvelle charge consiste à conseiller l´ambassadeur sur la vie de l´Eglise universelle et de l´Eglise de France, et à faciliter les relations avec les instances vaticanes.

M. Pierre Morel a lui-même été nommé ambassadeur de France près le Saint-Siège le 23 mai dernier et il devrait présenter ses Lettres de créance au pape Jean-Paul II le 27 juin prochain.

Dans la République française, qui ne finance aucun culte, ce poste est original. Le P. Gouyou y voit « le signe d´une bonne et vraie laïcité », le signe d´un vrai « dialogue », d´une « liberté » qui s´exprime dans un « lien », une « relation », un signe que la laïcité est « bien organisée dans ce lien ».

A la fin de l´été, le P. Gouyou aura passé le relais de ses responsabilités actuelles dans le diocèse de Dax – qu´il sert depuis 35 ans -, et arrivera à Rome pour assumer ses nouvelles fonctions.

Cette « expérience de terrain », reconnaît le P. Gouyou, constitue une des raisons de sa nomination, car il connaît « de l´intérieur », « au quotidien » la vie des Catholiques en France.

C´est aussi, confie le P. Gouyou à Zenit, une fonction « enracinée dans ma vie ». Il s´agira, explique-t-il, de « faire dialoguer l´Eglise et l´Etat », de façon à faire connaître ce qui « se discute, se réfléchit » à l´intérieur de l´Eglise, du point de vue humain, social, politique: l´Eglise « enracinée dans la société humaine ».

Un rôle en quelque sorte très « conciliaire »: le P. Gouyou cite en particulier à ce propos Gaudium et Spes et Lumen Gentium.

Cette fonction s´accorde bien aussi avec la vocation du P. Gouyou à l´intérieur d´un institut séculier, l’Institut des prêtres du Coeur de Jésus (famille Cor Unum), fondé sous la Révolution, le 2 février 1792, par le Père de Clorivière, puis disparu sous la Restauration, et refondé en 1918 par le P. Daniel Fontaine près de Paris. Ses statuts ont été approuvés le 2 février 1952.

La spiritualité de l´Institut est constituée de trois axes, explique le P. Gouyou: elle est « enracinée dans le Coeur de Jésus » – c´est-à-dire « l´amour de Dieu pour le monde » -, dans la spiritualité « ignatienne » – avec son accent sur « le discernement » en ce qui concerne la vie de l´Eglise et du monde-, et sur la « sécularité consacrée » qui consiste à agir pour que le monde soit pénétré par la vie de l´Esprit.

Le P. Pierre-Joseph Picot de Clorivière, Jésuite (1735-1820), originaire de Saint-Malo, a connu la suppression de la Compagnie de Jésus, et il y a répondu en fondant durant la Révolution française deux sociétés « véritables instituts religieux hors cadre ». Il a ensuite été chargé du rétablissement de la Compagnie en France dès 1814. Sa cause de béatification est promue par Chantal Reynier, auteur d´une biographie du fondateur et professeur d´exégèse biblique (Nouveau Testament) au Centre Sèvres, la faculté de théologie de la Compagnie de Jésus, à Paris.

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ZENIT Staff

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