Le P. d'Alzon et les sanctuaires mariaux

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CITE DU VATICAN, Lundi 26 juillet 2004 (ZENIT.org) – Il est un autre aspect dans la vie du P. d’Alzon que l’on peut aisément relier à la note mariale donnée à la Congrégation: l’amour de Marie, indique l’étude publiée par le site des Assomptionnistes (cf. www.assomption.org) sur l’importance des pèlerinage chez leur fondateur, à l’occasion du Pèlerinage National de Lourdes 2004, marqué par la présence de Jean-Paul II, à l’occasion du 150e anniversaire de la publication du dogme de l’Immaculée Conception.

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Le P. d’Alzon et les sanctuaires mariaux

Chaque diocèse en France et dans le monde recèle sur quelques hauteurs, dans le silence des vallées ou au cœur des villes des sanctuaires, ermitages ou chapelles consacrés à la Vierge Marie, sans parler des grandes cathédrales souvent dédiées à la Mère de Dieu. Chaque diocèse organise localement des temps forts de pèlerinage dans des lieux qui marquent l’attachement de la piété populaire à Marie et aux saints.

Ce mouvement est d’autant plus fort dans la France du XIX ème siècle que l’on éprouve, après les années de vandalisme révolutionnaire, le besoin de remettre en honneur ces sanctuaires locaux, de retrouver ce courant affectif d’une foi extériorisée et démonstrative et de renouer ainsi, dans la chaîne des générations, le fil d’une mémoire interrompue.

Pour sa part, le diocèse de Nîmes n’est pas dépourvu de sanctuaires mariaux. Nous avons déjà relevé plus haut, Notre-Dame de Grâce à Rochefort et Notre-Dame de Bonheur à l’Espérou.

Signalons Notre-Dame de Laval à Alès, d’institution récente, Notre-Dame des Mines, à la porte d’Alès dont l’institution est liée au développement industriel de la région, principalement des mines de charbon et des forges, Notre-Dame de Vauvert dont l’origine très ancienne est mal connue.

Deux Sanctuaires nîmois de pèlerinage méritent cependant une mention particulière: Notre-Dame de Prime-Combe, près de Fontanès, où le P. d’Alzon, assisté de l’abbé Segondy de Montpellier, conduit le 7 mai 1876 un pèlerinage des membres des Conférences de Saint-Vincent de Paul de Nîmes et de Montpellier et Notre-Dame du Bouquet, à Brouzet-lès-Alès, lieu de pèlerinage gardois qui est véritablement une création du P. d’Alzon.

Sur ces hauteurs que l’on appelle aussi le Guidon du Bouquet ou de Cassini, dépendant de la paroisse de Brouzet dont le P. d’Alzon a béni la nouvelle église le 23 octobre 1853, Mgr Plantier inaugure en juillet 1864 une statue de Marie, Mère Admirable. A cette occasion, le P. d’Alzon harangue la foule et lui demande de venir chaque année en procession sur ce mont pour demander à la Vierge la guérison de l’évêque, Mgr Plantier. Il revient à l’abbé Dunan, curé de Brouzet, d’avoir construit une petite chapelle, bénie par l’abbé Gilly en octobre 1888.

Mais cette liste de pèlerinage mariaux, limitée aux horizons du diocèse de Nîmes, est à étendre à la fréquentation par le P. d’Alzon à d’autres sanctuaires qui ont joué un rôle important dans sa vie spirituelle.

Nous ne pouvons pas oublier le sanctuaire turinois de La Consolata ou il prononce en 1844 un vœu privé d’humilité sacerdotale, celui parisien de Notre-Dame des Victoires ou il prononce des vœux privés de religion ( 1845 ) et avec lequel le lie l’affiliation du collège de Nîmes à l’Archiconfrérie fondée par son ami, l’abbé Dufriche-Desgenettes, celui lyonnais de Fourvière, celui marseillais de Notre-Dame de la Garde, sans oublier le petit ermitage au-dessus de Chatenay ( Isère ) où, pour la première fois en 1838, il fait la rencontre plus personnelle, grâce à l’abbé Combalot et même malgré lui, de celle qui allait devenir la fondatrice de Religieuses de l’Assomption, Mère Marie-Eugénie de Jésus.

Par contre, rien ne permet de dire que le P. d’Alzon soit allé à Ars, même si la notoriété du Saint Curé ne lui est pas inconnue: il est vrai que ce dernier détourne sur Sainte Philomène, et non sur la Vierge, l’attribution des miracles qui jalonnent son action.

De même le silence qui entoure les apparitions à Sœur Catherine Labouré, Fille de la Charité ( 1806-1876 ) ne profite qu’à la ‘médaille miraculeuse’, connue et popularisée à partir de 1832. Mais si d’Alzon connaît, dans la rue du Bac à Paris, les n° 44 ( adresse d Veuillot à partir de 1857 ), 77 ( Union des Œuvres ), 116 ( adresse de Chateaubriand, de 1838 à 1848 ), 120 ( adresse de Mgr de Ségur ), 128 ( séminaire des Missions étrangères ), sa correspondance ne fait état ni du n° 136 ( maison des Filles de la charité, provenant de la fondatrice ), ni du n° 140 ( chapelle des apparitions ).

Pontmain dans la Mayenne également n’est pas cité par le P. D’Alzon ( apparition en Janvier 1871 ), sauf pour une église homonyme des environs de Clairmarais ( Pas-de-Calais ).

Pas une ligne non plus sur Pellevoisin ( Indre ), la localité de la dernière apparition de la Vierge en France officiellement reconnue par l’Eglise, qui s’est produite en février 1876.

Enfin le P. d’Alzon ne pouvait savoir en 1834-1835 qu’à Rome, en l’église Sant’Andrea delle Fratte, jouxtant le couvent des Minimes ou il loge comme pensionnaire, se produirait la conversion d’Alphonse Ratisbonne en janvier 1842, suite à une apparition de la Vierge.

Mais notre tour d’horizon des sanctuaires mariaux serait incomplet si nous ne consacrions la part qui leur revient à ces deux lieux d’apparitions majeurs que sont La Salette et Lourdes.
(à suivre)

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ZENIT Staff

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