Le P. Charles Morerod, secrétaire général de la Commission théologique

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ROME, Mercredi 22 avril 2009 (ZENIT.org) – Un Dominicain suisse, philosophe et théologien, devient secrétaire général de la Commission théologique internationale : le P. Charles Morerod.

La commission est traditionnellement sous la présidence du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, actuellement, le cardinal William Levada.

Le P. Morerod, nommé par Benoît XVI ce mercredi également consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi, est doyen de la Faculté de Philosophie de l’Université pontificale Saint-Tomas d’Aquin (Angelicum) à Rome et professeur de théologie dogmatique.

Il est l’auteur d’une thèse de doctorat, présentée à la Faculté de théologie de l’Université de Fribourg, en Suisse, sur le maître général des Dominicains, commentateur de Thomas d’Aquin, Thomas de Vio dit Cajetan (1469-1534) et Luther : « Cajetan et Luther en 1518, t. 1-2: Edition, traduction et commentaire des opuscules d’Augsbourg de Cajetan », Éditions universitaires de Fribourg / Universitätsverlag Freiburg, 1994.

Dans « Tradition et unité des chrétiens. Le dogme comme condition de possibilité de l’œcuménisme » (Paris, Parole et Silence, 2005), le P. Morerod avance que la différence fondamentale entre catholiques et protestants n’est pas à rechercher d’abord dans la théologie mais dans la philosophie, à partir du différend entre scotistes et thomistes. Il y affirme, comme l’indique le sous-titre, que le dogme rend possible l’œcuménisme.

Parmi ses titres postérieurs, un ouvrage sur le protestant libéral britannique John Hick (1922-) tenant d’un « relativisme » religieux : « La philosophie des religions de John Hick : la continuité des principes philosophiques de la période ‘chrétienne orthodoxe’ à la période ‘pluraliste’ » (Paris, Parole et silence, 2006).

La Commission théologique a été instituée par le pape Paul VI qui lui a donné comme rôle « d’aider le Saint-Siège et spécialement la Congrégation pour la doctrine de la foi dans l’examen de questions doctrinales d’importance majeure ». Jean-Paul II lui a donné ses statuts définitifs en 1982.

Elle se compose d’une trentaine de théologiens de différentes écoles, nations et cultures, qui se distinguent non seulement par leur compétence mais aussi par leur « fidélité au magistère de l’Eglise ». Ils sont nommés par le pape pour une durée de cinq ans, sur proposition du préfet et après consultation des conférences épiscopales.

Une fois par an, elle se réunit en assemblée plénière. Des sous-commissions étudient différents sujets à l’ordre du jour. Les résultats des travaux sont proposés au pape et remis à la Doctrine de la Foi pour ses travaux ultérieurs.

Le dernier document publié, en avril 2007, est relatif au sort des enfants morts sans baptême, qui a renoncé à l’idée médiévale des limbes pour adopter le titre : « L’espoir de salut pour les enfants morts sans être baptisés » (en anglais, espagnol, italien).

Vingt volumes ont été publiés, le dernier et 20e, en date de l’an 2000, avec pour titre, en italien : « Mémoire et réconciliation : L’Eglise et les fautes du passé ».

Les travaux ont fait l’objet d’une première publication en 1988, notamment en français : « Textes et Documents (1969-1985) », Paris, Du Cerf 1988, 460 p.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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