Le ministère apostolique de Pierre et Paul, scellé par le martyre

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Homélie de Jean-Paul II lors de la fête des deux Apôtres

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CITE DU VATICAN, Dimanche 30 juin 2002 (ZENIT.org ) – Le ministère apostolique de Pierre et Paul, scellé par le martyre, devient un itinéraire d’amour et « un modèle pour tout chrétien » appelé à témoigner du Christ, déclare le pape Jean-Paul II dans son homélie pour la fête des deux Apôtres patrons de l’Eglise de Rome.

Le pape a en effet présidé la messe pour la fête des saints Apôtres Pierre et Paul, samedi 29 juin, à 18 heures, Place Saint-Pierre. La messe a été célébrée par le cardinal Secrétaire d’Etat Angelo Sodano.

Au cours de la célébration, le pape a remis le pallium à 28 archevêques métropolites nommés dans l’année, dont Mgr Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, et président de la conférence des évêques de France. Deux archevêques, empêchés pour raisons de santé et des raisons pastorales ont demandé de recevoir de pallium dans leur Eglise locales: un évêque canadien et un évêque de Cuba (cf. ZF020628). L’archevêque métropolite de Catane, Mgr Salvatore Gristina, a prononcé au nom de ses confrères le serment solennel de fidélité.

La célébration est aussi traditionellement marquée par la présence d’une délagation orthodoxe de Constantinople (cf. ZF020628). Elle était présidée cette année par Son Eminence Panteleimon [Kontoyannis], Métropolite de Belgique et Exarque des Pays-Bas et du Luxembourg, S.E. Emmanuel [Adamakis], Directeur du Bureau de l’Eglise orthodoxe auprès de l’Union européenne à Bruxelles, et du Rév.
Diacre Stephanos [Dinides], second diacre patriarcal à Constantinople. Dans son hommage à Jean-Paul II, le Métropolite Panteleimon a exprimé, en français, les voeux du Patriarche oecuménique pour les progrès du dialogue théologique en vue de « la pleine unité ». Ses paroles ont été accueillies par les applaudissements des fidèles.

Cette année était également présente, en réponse à la récente visite de Jean-Paul II à Sofia, une délégation bulgare guidée par Son Eminence Siméon, Métropolite du patriarcat bulgare pour l’Europe centrale et occidentale, accompagné du Rév. archiprêtre Boris, Secrétaire général du Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe bulgare, et du Rév. Tichon Ivanov, Protosincelle de la Métropolie pour l’Europe centrale et occidentale.

Au centre de cette rencontre oecuménique et fraternelle, la liturgie des saint Apôtres Pierre et Paul dont, disait le pape, « l’itinéraire d’amour et de foi » a été scellé par « l’effusion du sang » et il est ainsi devenu un « modèle pour tout chrétien » appelé à devenir « signe de la puissance victorieuse de Dieu », spécialement dans les moments d’épreuve et de douleur.

« L’Eglise de Rome fête avec une joie particulière la mémoire du martyre des saints apôtres Pierre et Paul, témoins du Ressuscité et hérauts de l’Evangile », disait Jean-Paul II en introduisant cette célébration sur le parvis de la basilique vaticane, à l’ombre protectrice du « bras de Charlemagne » de la colonnade du Bernin, que le soleil couchant étendait sur la foule des fidèles.

« Leur sang versé pour sceller leur profession de foi et d’amour, continuait Jean-Paul II, féconde aujourd’hui encore la semence de la Vérité, répandue dans les Saintes Eglises de Dieu en pèlerinage dans le monde ».

S’adressant plus particulièrement aux archevêques auxquels il venait de remettre, un à un, le pallium, le pape soulignait le sens de cet insigne liturgique comme signe de leur « sollicitude pastorale » envers les fidèles qui leur sont confiés, et comme « lien de communion » dans l’unité du Christ, avec le Successeur de Pierre. Cet anneau de laine brodé de six croix de soie noire qui se porte autour du cou rappelle en l’agneau que le Bon Berger porte sur ses épaules jusqu’au don de la vie: ce que signifient les croix (deux sur les pans de devant et de derrière, et une sur chaque épaule).

Les ageaux qui donnent la laine du pallium sont élevés par les moines trappistes de Trois-Fontaines, puis, après leur bénédiction par le pape, le jour de la sainte Agnès (21 janvier) par les Bénédictines de Sainte-Cécile. Le Mardi saint, ils sont tondus et la laine, filée et tissée par les religieuses, sert ensuite à la confection du pallium. En la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste, le 24 juin, ils sont placés à Saint-Pierre, sous l’autel de la confession dans un coffret d’où ils ne sont tirés que pour la célébration du 29 juin.

« L’Eglise, rappelait le pape, est continuellement mise à l’épreuve et le message qui lui parvient de Pierre et Paul est clair et éloquent ».

« Par la grâce de Dieu, en toute circonstance, il est possible à l’homme de devenir signe de la puissance victorieuse de Dieu. C’est pourquoi il ne doit pas avoir peur. Qui met sa confiance en Dieu, libéré de toute peur, fait l’expérience de la présence consolante de l’Esprit, également de façon spéciale dans les moments d’épreuve et de douleur ».

Le pape a ensuite salué avec affection la délégation envoyée par le patriarche Bartholomaios Ier, en soulignant comment cette visite traditionnelle pour la solennité des saints Pierre et Paul constitue un moment providentiel « du chemin vers le rétablissement de la pleine communion ». « Nous ressentons puissamment, disait Jean-Paul II, le devoir de « repartir du Christ », fondement de notre foi et de notre mission communes ».

Aux fidèles de son diocèse, l’évêque de Rome rappelait la « responsabilité » de suivre l’exemple de leurs saints patrons, et ils les appelait à répéter « à chaque instant » cette confession de saint Pierre: « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant! Tu es notre unique Rédempteur! »

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ZENIT Staff

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