Le métier d’enseignant est terrible et nécessaire

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Explications du recteur de l’université pontificale salésienne

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ROME, Mercredi 23 Septembre 2009 (ZENIT.org) – « Jésus a été un éducateur exceptionnel », a rappelé le père Carlo Nanni, recteur de l’université pontificale salésienne, en évoquant la difficulté actuelle du « métier d’enseignant » qu’il a qualifié de « terrible et nécessaire ».

Aujourd’hui, c’est un métier « difficile, mais peut-être encore plus vital qu’à d’autres époques de l’histoire », a-t-il affirmé dans un entretien publié par L’Osservatore Romano, le 23 septembre.

« La famille s’est vidée de nombreux d’aspects ». « Elle a perdu une grande partie de son importance comme cellule économique et comme lieu capable de transmettre la culture », a-t-il regretté.

La famille « est restée un lieu d’attaches, mais toutes les autres grandes fonctions sociales se sont déplacées ailleurs ». « L’éducation est réduite à la simple instruction », a-t-il ajouté. « La culture n’est plus que scolaire, non seulement sous les régimes totalitaires mais dans la mentalité diffuse ; l’éducation est réduite à la ‘socialisation’, au fait d’établir des relations avec les autres ».

Selon le père Nanni, « depuis les années 1960, une révolution silencieuse des modes quotidiens de l’existence individuelle et collective s’est amorcée, avec un intérêt renouvelé pour la qualité de la vie, pour la défense des droits de l’homme subjectifs et la lutte pour les droits civils, pour les grands problèmes du monde comme la faim, le Sida… ».

« Mais il y a un effet collatéral négatif » à cela : « le risque de remettre à zéro ce qui nous rapproche, d’obscurcir complètement la perspective d’un bien commun », a-t-il mis en garde. « Plus spécifiquement, le personnel prévaut sur l’institutionnel ; le temps libre et du divertissement sur le temps de travail et d’engagement », a-t-il ajouté.

« Je dirais aux éducateurs medice, cura te ipsum ; l’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s’il écoute les maîtres, il le fait parce que ce sont des témoins, disait Paul VI ».

Face à ces défis, « nous ne sommes pas seuls, nous avons un grand modèle à suivre », a ajouté le recteur de l’université pontificale salésienne. « Jésus a été un éducateur exceptionnel : il se fait proche, il vient à la rencontre, il prend l’initiative, accueille personnellement, dialogue aussi avec ceux qui ne pensent pas comme lui, comprend, ne condamne pas mais ne justifie pas non plus un mauvais comportement, propose un « plus » qui dépend de l’histoire de chacun, tenant compte aussi des exigences du Royaume, de la situation sociale réelle ».

« Le travail d’éducation est un travail qui parie sur du long terme », a-t-il ajouté.

 

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ZENIT Staff

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