Le message de joie de Noël pour les hommes de tout temps et de toute culture

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Universitaires : « Je me sens tout à fait à mon aise avec vous! »

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CITE DU VATICAN, Mardi 10 décembre 2002 (ZENIT.org) – « Je me sens tout à fait à mon aise avec vous! », a déclaré Jean-Paul II au monde universitaire romain, avant de commenter pour lui les paroles du prophète Isaïe. Le prophète, expliquait le pape, « nous aide à mieux comprendre le message de joie que le mystère de Noël apporte aux hommes de tout temps et de toute culture ».

Jean-Paul II a présidé ce soir en la basilique vaticane une messe pour les universités et athénées romains, selon la coutume pour la préparation à Noël, en présence du vice ministre de l’Université et d’une délégation des recteurs italiens.

Jean-Paul II a remercié tout particulièrement à la fois le recteur de l’université romaine de Tor Vergata et une étudiante de la Sapienza qui lui ont adressé une salutation au début de la messe.

« Je me souviens de mon expérience personnelle à l’université, confiait le pape dans son homélie. Par le contact quotidien avec les étudiants et les professeurs, j’ai appris qu’il faut fournir une formation intégrale, apte à préparer les jeunes à la vie: un enseignement qui les éduque à assumer de façon responsable leur rôle dans la famille et dans la société, par une compétence non seulement professionnelle, mais aussi humaine, et spirituelle. De ces années, qui ont marqué mon existence, j’ai tiré des enseignements utiles que j’ai cherché à proposer dans l’essai d’éthique chrétienne: « Amour et responsabilité », et dans l’œuvre dramatique sur le mariage: « La boutique de l’orfèvre ».

Après la lecture de l’Evangile, le pape a commenté le « livre de la Consolation » du prophète Isaïe (le « second » Isaïe) qui commence par cet oracle: « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu » (Isaïe 40, 1).

« Le second Isaïe, explique Jean-Paul II, adresse au peuple en exil une annonce joyeuse de libération. Le temps de la punition est terminé. Israël peut regarder vers l’avenir avec confiance: ce qui l’attend, c’est finalement le retour dans sa patrie ».

« Cette joyeuse annonce vaut aussi pour nous, expliquait le pape. Au fond, nous sommes tous en chemin. La vie est un long chemin sur lequel tout être humain, pèlerin de l’Absolu, se fatigue à la recherche d’une demeure stable et sûre. Le temps qui passe lui confirme qu’il ne peut trouver ici-bas cette demeure (…) ».

« Dans cette perspective, continuait Jean-Paul II, la parole du prophète est consolante. Il affirme que Dieu marche avec nous: : « Consolez, consolez mon peuple… Alors se révèlera la gloire du Seigneur et tout homme la verra » (Is 40, 1.5). Dans la nuit de Bethléem, le Verbe de Dieu s’est fait notre compagnon de voyage; il a pris notre chair même, et il a accepté de partager jusqu’au bout notre condition. Dans la foi, nous pouvons donc accueillir dans toute la richesse de son sens le souhait: : « Consolez, consolez mon peuple! » « 

Le prophète, continuait le pape, « nous aide à mieux comprendre le message de joie que le mystère de Noël apporte aux hommes de tout temps et de toute culture. La naissance du Christ est une nouvelle consolante pour toute l’humanité ».

« Alors se révèlera la gloire du Seigneur et tout homme la verra » (Is 40, 5). Nous pouvons tous la contempler et en être illuminés. Face à cette gloire, continue le prophète, « tout homme est comme l’herbe et toute sa gloire comme la fleur des champs » (Is 40, 6) ».

« La gloire de Dieu et la gloire des hommes: serait-ce qu’une gloire humaine pourrait se comparer à la gloire de Dieu? Y a-t-il puissance terrestre qui puisse rivaliser avec le Seigneur? Même les grands de la terre, comme Nabuchodonosor, Darius, Cirus sont « comme l’herbe », comme la fleur « qui fléchit lorsque le souffle du Seigneur se fait sentir » (Is 40,7). Rien ne résiste à Dieu. Lui seul, par sa toute-puissance, règne sur l’univers, et dirige le sort des hommes et de l’histoire ».

Le pape invitait à examiner les leçons de l’histoire: « Regardons le siècle à peine écoulé et notre temps: combien fragiles se sont démontrées les puissances qui prétendaient imposer leur domination! Même la science, la technique, la culture, lorsqu’elles manifestent des prétentions de toute-puissance se révèlent au fond comme l’herbe qui tôt se dessèche comme une fleur qui se fane et meurt ».

Mais le pape ajoute immédiatement que ces paroles du prophète « ne mortifient pas la liberté humaine; au contraire, elles l’enrichissent en la guidant sur les sentiers de la promotion authentique de l’homme. Dans cette perspective, la pastorale universitaire promue par l’Eglise dans les centres d’étude et de recherche scientifique apporte une grande aide ».

« La toute puissance de Dieu, comme nous le comprendrons mieux dans le mystère de Noël, continuait Jean-Paul II, est imprégnée de tendresse et de miséricorde. C’est une puissance d’amour qui se penche avec prédilection sur les faibles et les humbles ».

Commentant l’évangile de la brebis égarée (cf. Mt 18, 12-14), le pape précisait: « Dieu ne considère pas l’humanité comme une masse anonyme, mais s’arrête à chaque individu et prend soin de chacun personnellement. Le Christ est le vrai pasteur qui rassemble le troupeau de son bras, « porte les agneaux sur son cœur et conduit avec douceur les brebis mères » (Is 40, 11). »

A propos de la parabole évangélique, le pape précise: « La brebis, à la différence des autres animaux, comme par exemple le chien, ne sait pas rentrer seule à la maison et elle a besoin d’être guidée par le berger. Nous aussi nous sommes comme cela, incapables de nous sauver par nos seules forces. Nous avons besoin de l’aide d’en haut. Et à Noël, s’accomplit ce prodige d’amour: Dieu s’est fait l’un de nous pour nous aider à retrouver le chemin qui conduit au bonheur et au salut ».

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ZENIT Staff

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