Le mauvais gouvernement est le cancer de l’Afrique, estime le card. Njue

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Archevêque de Nairobi (Kenya)

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ROME, Mardi 13 Octobre 2009 (ZENIT.org) – « L’Afrique continue d’avoir soif de bonne gouvernance », a lancé le cardinal John Njue, archevêque de Nairobi (Kenya) et président de la Conférence épiscopale.

Dans son intervention lors de la 11e congrégation générale du synode des évêques pour l’Afrique, le cardinal africain a dénoncé le « cancer » du mauvais gouvernement qui « est en train de dévorer notre continent ».

« De nombreux pays d’Afrique sont en proie à un mauvais gouvernement, où une faim de pouvoir non contrôlée a conduit à l’impunité, à la corruption, à la manipulation des personnes et d’autres maux sociaux et politiques similaires, produits de coeurs humains qui ont besoin de conversion », a-t-il affirmé.

« L’Église au Kenya et ailleurs en Afrique a continué à lutter pour réaliser des systèmes intégrés de gouvernement qui affrontent la justice à travers le service au bien commun », a-t-il souligné. « Les lettres pastorales ont sans arrêt affronté le thème du mauvais gouvernement, qui peut être défini comme le cancer de l’Afrique ».

Pour le cardinal Njue, « c’est cela qui a appauvri les personnes de ce continent ».

Par conséquent, pour faire face aux « leaders » qui « préféreraient maintenir des constitutions qui leur donnent un pouvoir incontrôlé conduisant à l’anarchie et à la dictature », le cardinal Njue invite l’Eglise à « intensifier l’éducation civique pour que les citoyens connaissent leurs droits et leurs devoirs ».

« Cette éducation est une nécessité pour toute l’Afrique, sur la base des problèmes propres à chaque pays », a-t-il ajouté devant les membres du Synode pour l’Afrique. « Ce Synode nous offre une occasion spéciale pour réfléchir sur le cancer qui est en train de dévorer notre Continent et sur le moyen d’y remédier ». « Une bonne gouvernance n’est pas seulement une priorité, c’est une obligation », a-t-il insisté.

Il est donc « urgent » de soutenir des programmes de formation pour les personnes au gouvernement, de « former des politiques bons et valables en tant qu’agents d’une bonne gouvernance », de « créer des aumôneries pour les politiques », ou encore de « renforcer les médias catholiques pour favoriser la formation morale de tous ».

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ZENIT Staff

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