Le « Lexique de la Famille » met fin à des ambiguïtés terminologiques

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Il a été réalisé par le Conseil Pontifical pour la Famille

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CITE DU VATICAN, lundi 9 décembre 2002 (ZENIT.org) – Le Conseil Pontifical pour la Famille vient de conclure la rédaction d’un « Lexique de la Famille » qui vise à clarifier le sens de nombreux termes entrés dans le langage courant, qui cachent souvent des objectifs idéologiques.

Ce lexique, de près de mille pages, rédigé avec la collaboration de plusieurs dizaines d’experts internationaux a pour but de « démasquer » des termes et des expressions qui ont entraîné une grave confusion morale, comme « IVG » (Interruption Volontaire de Grossesse) pour désigner l’avortement, ou « santé reproductive » pour désigner la contraception. Le lexique fait également figurer des expressions dont le sens semble être évident comme « indissolubilité matrimoniale » ou « amour conjugal », mais qui peuvent faire l’objet de manipulations.

C’est au printemps 2001, au cours du Consistoire extraordinaire convoqué par le pape Jean-Paul II que le cardinal Alfonso López Trujillo, président du Conseil Pontifical pour la Famille avait annoncé la décision de rédiger ce lexique d’éthique familiale.

« Lorsque l’on parle de la famille à l’ONU ou dans les parlements nationaux, les termes et les concepts ambigus qui sont utilisés, empêchent de comprendre les intentions de l’interlocuteur », a expliqué le cardinal au quotidien italien Avvenire.

« Il y a quatre ans, raconte-t-il, nous avons organisé une rencontre avec quelques experts internationaux pour tenter de rédiger une liste des définitions « à risque » : celles qui, derrière des formules apparemment positives, cachent des objectifs discutables ».

Cette rencontre a permis de constater des « résultats préoccupants ». « La plupart des références à la famille, à l’enfance, à la femme, sont viciées par un langage orwellien. On prononce des phrases qui ne définissent jamais clairement le concept que l’on veut réellement exprimer », explique le président du Conseil Pontifical pour la Famille.

Il y a des centaines d’exemples de cela, poursuit-il. Lorsque l’on parle de « discrimination de la femme », « il ne s’agit pas d’une préoccupation concernant la condition féminine, mais on veut faire comprendre que la famille est le lieu où les aspirations de la femme sont maltraitées ».

En d’autres termes, « parler de la discrimination de la femme revient trop souvent à accuser la famille ».

Le cardinal a mentionné un autre concept problématique : celui du « genre ». « Il y a actuellement beaucoup d’experts qui se réfèrent non pas à la donnée biologique mais à l’option culturelle », explique-t-il.

« Selon cette logique, poursuit-il, l’identité sexuelle ne doit pas avoir ses racines dans la nature humaine, mais dans l’orientation que le sujet est libre d’adopter. On tente ainsi de mettre sur le même plan les couples hétérosexuels et les couples homosexuels ».

On parle aussi « d’éducation sexuelle », « mais on oublie d’expliquer que l’éducation s’adresse à l’affectivité et aux relations interpersonnelles, et non aux ‘techniques’ sexuelles », a-t-il déclaré.

Ce sont des artifices linguistiques qui vont sans aucun doute contre la stabilité de la famille. La confusion idéologique est très grave : « Il était vraiment nécessaire d’apporter un peu de clarté », a expliqué le cardinal.

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ZENIT Staff

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