Le « grand Mystère déposé entre nos mains », par Mgr Piacenza

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Message aux prêtres du monde entier

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ROME, Mardi 30 mars 2010 (ZENIT.org) – « On ne rendra jamais pleinement compte du grand Mystère qui est déposé entre nos mains, toutefois sommes appelés à une tension continuelle vers la perfection morale, pour conformer nos vies « au mystère de la Croix du Seigneur » et être imitateurs de ce que nous accomplirons », déclare Mgr Piacanza dans un message en date du 27 mars 2010.

A l’occasion de Pâques, et en cette année sacerdotale, le secrétaire de la congrégation romaine pour le clergé, Mgr Mauro Piacenza, adresse ce message aux prêtres du monde entier (cf. ci-dessous in « Documents » pour le texte intégral).

Mgr Piacenza commente ce passage de la liturgie d’ordination – épiscopale, sacerdotale ou diaconale – : « Que le Seigneur Jésus-Christ, lui que le Père a consacré par l’Esprit et rempli de puissance, vous fortifie pour sanctifier le peuple chrétien et pour offrir à Dieu le sacrifice eucharistique » ; « Recevez l’offrande du peuple saint pour la présenter à Dieu. Ayez conscience de ce que vous ferez, imitez dans votre vie ce que vous accomplirez par ces rites, et conformez-vous au mystère de la Croix du Seigneur ».

« Comme nous le rappelle la formule de l’onction chrismale, nous sommes investis de la même puissance que le Christ, de cette potestas par laquelle le Père a consacré son unique Fils dans le Saint Esprit, et qui nous est donnée dans le but explicite de sanctifier son Peuple et d’offrir le Sacrifice Eucharistique », explique Mgr Piacenza.

Il précise : « Ce n’est pas par hasard que le rite, comme s’il était conscient de la disproportion absolue entre la grandeur du Mystère et la petitesse de l’homme, rappelle : « Agnosce – ayez conscience de ce que vous ferez ». On ne rendra jamais pleinement compte du grand Mystère qui est déposé entre nos mains, toutefois sommes appelés à une tension continuelle vers la perfection morale, pour conformer nos vies « au mystère de la Croix du Seigneur » et être imitateurs de ce que nous accomplirons – « quod tractabis ». »

Il voit là justement « l’extraordinaire et irréductible nouveauté quotidienne du Sacerdoce : le Mystère a été déposé en nos mains – « tractabis » ! »

« Le Seigneur du temps et de l’histoire (…) fait participer quelques unes de ses pauvres créatures à son pouvoir salvifique, en se livrant totalement dans leurs mains comme un Agneau immolé et sans défense », souligne encore Mgr Piacenza.

Il exhorte ses frères dans le sacerdoce à renouveler leur « oui » : «  Que ce dépôt ne soit jamais trahi ! Puisse-t-il maintenir éveillée la conscience du baiser de prédilection que nous avons reçu, et nous conduire, y compris et surtout au temps de l’épreuve, à redire notre « oui » total : un « oui » conscient de ses limites, mais pas bloqué par elles ; un « oui » libre de tout complexe d’infériorité ; un « oui » conscient de l’histoire, mais jamais intimidé face à elle ; un « oui » qui, à partir de celui prononcé par la Bienheureuse Vierge Marie dans la maison de Nazareth, a traversé les siècles, en devenant actuel dans les Saints et dans l’aujourd’hui de notre existence ».

Sous le signe de la Résurrection du Christ, il conclut : « Un prêtre qui a conscience de ce qu’il fait, en conformant sa vie au Christ, est vainqueur du monde ! »

Ce message est publié à la veille du Jeudi saint, jour où l’Eglise commémore l’institution du sacerdoce et de l’Eucharistie par le Christ, au Cénacle de Jérusalem.

Cette semaine sainte est aussi l’occasion dans chaque diocèse de la messe « chrismale » au cours de laquelle l’évêque, entouré des prêtres du diocèse, bénit le Saint-Chrême et les huiles saintes, utilisée pendant l’année pour les sacrements. Cette messe est aussi l’occasion du renouvellement des promesses sacerdotales. A Rome, le pape préside cette messe le matin du Jeudi saint, à Saint-Pierre.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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